GLEIZES Robert

Par Guy Herbreteau

Né le 22 juillet 1946 à Moux (Aude) ; cheminot, cadre Transport à l’aiguillage ; syndicaliste CGT, secrétaire général du syndicat UFCM-CGT de Toulouse, secrétaire général du bureau régional de l’UFCM (1993-1995), membre du bureau du secteur CGT de Midi-Pyrénées (1993-1995), membre du bureau de la commission de l’UGICT-CGT de Haute-Garonne (1995-1999) ; militant communiste.

Robert Gleizes
Robert Gleizes

Robert Gleizes était le fils de René Gleizes et de Dolorès Esquiva. Ses parents se rencontrèrent en 1946 à Moux dans l’Aude, village natal de son père. Pendant la Seconde guerre mondiale celui-ci fut réquisitionné pour le service du travail obligatoire puis déporté en Autriche et en Allemagne. À son retour de déportation, il rencontra Dolorès, réfugiée espagnole dont la famille était venue s’installer à Moux (Aude). Le couple eut quatre enfants dont Robert était l’ainé. Son père travailla comme journalier agricole jusqu’en 1947, année où il fut embauché comme cheminot au triage de Toulouse Saint-Cyprien (Haute-Garonne). Par la suite, il réussit l’examen de conducteur de locotracteurs qui lui permit d’être affecté en gare de Moux (Aude) puis à Capendu (Aude) et Carcassonne (Aude). Sa mère fut longtemps femme au foyer avant de travailler comme aide-soignante à l’hôpital de Carcassonne.

Robert Gleizes fréquenta l’école primaire de Moux (Aude) jusqu’à l’âge de 8 ans, puis il poursuivit sa scolarité à l’école primaire de Capendu (Aude). Ensuite, à partir de 1957, il effectua ses études secondaires au lycée de Carcassonne (Aude). En 1964, il y obtint un baccalauréat de sciences expérimentales. Après un an de formation à l’université Paul Sabatier de Toulouse (Haute-Garonne), Robert Gleizes interrompit ses études. En janvier 1967, il accomplit son service militaire au sein de l’armée de l’air. D’abord sur la base aérienne de Solenzara (Corse-du-Sud) puis à l’antenne militaire du Centre de contrôle régional de circulation aérienne du Sud-Est à Aix en Provence (Bouches-du-Rhône).

Le 1er mai 1968, à son retour du service national, Robert Gleizes fut embauché à la SNCF en tant qu’attaché groupe VI B. Il fut affecté à la gare de Rabastens dans le Tarn. Son stage d’attaché lui fit rapidement connaitre toutes les gares de la ligne allant de Toulouse (Haute-Garonne) à Albi (Tarn). Par la suite, il resta en poste quelques mois en gare de Tessonnières, sise sur la commune de Gaillac (Tarn), puis il présenta avec succès l’examen d’accès à la maîtrise. En 1970, il fut nommé facteur-chef à Carcassonne (Aude). Pendant son séjour, la régionalisation SNCF fut mise en place et le territoire de Carcassonne fut intégré à la région SNCF Méditerranée ce qui modifia les résidences de mutation de Robert. En octobre 1973, il fut nommé sous-chef de gare de 1ère classe au poste d’aiguillage tout relais à transit souple (PRS) de Toulon (Var). Pour convenance personnelle et familiale, et bien que très heureux à Toulon, il demanda à revenir dans la région de Toulouse (Haute-Garonne). En octobre 1976, il obtint sa mutation en tant que chef de service sur les quais de Toulouse-Matabiau. Le 22 novembre 1999, il bénéficia d’un départ volontaire. Il termina sa carrière comme cadre Transport au PRS 4 de Toulouse (Haute-Garonne).

Ce fut à Carcassonne, en 1970, que Robert Gleizes rencontra François Roche, cheminot et responsable de la CGT locale. À son contact, il adhéra à la CGT, au grand dam du cadre instructeur qui le parrainait, qui considérait que les cadres devaient se syndiquer la Fédération autonome des cadres. De son adhésion jusqu’à son affectation à Toulouse (Haute-Garonne), en 1976, Robert ne prit aucune responsabilité syndicale. Puis, dans les années 1980, Bernard Marquié, militant du syndicat exécution de la CGT, défenseur de la création de l’UFCM-CGT à Toulouse, proposa à Robert de devenir le délégué à la sécurité pour le collège de la maîtrise. Robert était alors le seul agent de maitrise de la filière Transport syndiqué à la CGT. Robert accepta et ce fut le début de ses responsabilités syndicales. Avec Bernard Marquié, ils déposèrent les premiers statuts du syndicat UFCM-CGT de Toulouse (Haute-Garonne). Robert devint le trésorier du syndicat puis rapidement le secrétaire général. En 1982, il fut le premier élu maitrise CGT à siéger au CE Exploitation de Toulouse-Centre. Il le demeura jusqu’en 1985. En 1993, après avoir tenu le rôle de trésorier pendant plusieurs années, Robert devint le secrétaire du bureau régional de l’UFCM-CGT. Il y organisa notamment plusieurs stages de formation de base UFCM. Au titre de ses fonctions à l’UFCM-CGT, il siégea au bureau du secteur CGT de Midi-Pyrénées de 1993 à 1995.

Après le mouvement social de l’hiver 1995, il fut contacté pour intégrer le bureau de la commission départementale de l’UGICT-CGT dont le responsable était Robert Sarcos, militant CGT des Impôts. Robert transmis la responsabilité du bureau régional de l’UFCM-CGT pour mieux s’investir dans cette nouvelle fonction.
En 1999, au terme de sa carrière cheminote, il abandonna ses activités syndicales parmi les actifs pour se consacrer au bureau de l’union syndicale des retraités de Haute-Garonne. Il y conserva des responsabilités jusqu’en 2014. Après son départ à la retraite, Robert se syndiqua à la section CGT des cheminots retraités de Toulouse, il participa aux AG et aux initiatives de la section ainsi qu’aux différentes actions revendicatives professionnelles et interprofessionnelles. Par ailleurs, Robert Gleizes fut adhérent de l’ONCF et de l’Institut d’histoire sociale CGT des Cheminots.

Robert fut également un militant associatif très actif. Il participa notamment au développement du sport dans l’entreprise. En 1980, il prit en charge la gestion de l’équipe de rugby du Toulouse Cheminots Marengo Sports (TCMS), club adhérent de la FSGT et alors géré par les services sociaux de la SNCF. Il y avait inscrit son fils quelques années auparavant. De juin 1988 à juin 1990, il devint trésorier puis secrétaire de la section rugby du TCMS alors présidée par Jean-Paul Vidal, lui-aussi militant CGT. De juin 1990 à novembre 1998, il succéda à ce dernier et devint président de la section rugby du TCMS. À ce titre, il siégea au comité directeur du TCMS omnisports qui comptait 25 sections, 11 écoles de sport et 2400 adhérents. En novembre 1998, il en devint le vice-président puis, en novembre 2002, il fut élu président du TCMS Omnisports. Il conserva cette fonction jusqu’en 2019.

En 1980, Robert adhéra au Parti communiste français mais n’exerça aucune responsabilité politique.

En juillet 1968, Robert Gleizes se maria avec Camille Cazamea. Le couple eut un fils. Il divorça en 2004. En mars 2009, Robert se remaria avec Claude Marti, infirmière au CHU de Toulouse (Haute-Garonne), militante CGT et dirigeante de la fédération CGT de la Santé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article252793, notice GLEIZES Robert par Guy Herbreteau, version mise en ligne le 15 mai 2023, dernière modification le 15 mai 2023.

Par Guy Herbreteau

Robert Gleizes
Robert Gleizes

SOURCE : Renseignements fournis par l’intéressé, 2022.

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