CAMI Patrick, Jean, Robert

Par Nicolas Simonpoli

Né le 23 août 1958 à Paris (XIVe arr.) ; cheminot, agent de conduite ; syndicaliste CGT, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Vaires-sur-Marne (1988-1991), secrétaire général du secteur CGT de Paris Est (1991-1994), membre du bureau de la Fédération CGT des Cheminots (1993-2000), collaborateur fédéral (2000-2005), conseiller confédéral au pôle formation syndicale de la CGT (2005-2011) ; militant communiste.

Portrait de Patrick Cami paru dans <em>La Tribune des cheminots</em>, n° 743, Mai 1997
Portrait de Patrick Cami paru dans La Tribune des cheminots, n° 743, Mai 1997
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

Patrick Cami était le fils de Jean Cami, agent de conduite à la SNCF, et de Jeannine Mallet, dactylographe. Après avoir vécu à Paris, la famille s’installa dans la cité cheminote des Marnaudes à Villemomble (Seine-Saint-Denis). Patrick effectua sa scolarité dans cette commune. En 1972, il obtint le Certificat d’études primaires puis, en 1975, son BEPC au collège de Beaumont. Il entra ensuite au centre d’apprentissage SNCF de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) au sein duquel il côtoya Bernard Thibault. En 1976, au terme de sa formation, il obtint un CAP de mécanicien d’entretien. Il entama alors la première partie de son post-apprentissage comme ouvrier du Matériel aux ateliers SNCF de Mohon (Ardennes). Il n’y demeura que deux mois puisqu’il quitta la filière du Matériel pour celle de la Traction.

De novembre 1976 à février 1977, Patrick Cami suivit la deuxième partie de son post-apprentissage au sein du dépôt de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne). Exerçant d’abord les fonctions d’aide conducteur, il débuta sa formation de conducteur en septembre 1978, à son retour du service militaire. Il devint ensuite élève conducteur de février 1980 jusqu’à juillet 1984. Par la suite, il accéda au grade de conducteur. Mis en service libre à partir de 1991, il connut un déroulement de carrière à la moyenne de sa catégorie professionnelle. Il demeura permanent jusqu’en 2008, année de son départ en retraite.

Patrick Cami adhéra à la CGT en janvier 1980. Très vite, il s’investit dans la représentation du personnel cheminot. De 1980 à 1982, il fut délégué suppléant à la sécurité et délégué au CRT. De 1986 à 1988, il participa à la commission locale multifonction et, de 1988 à 1990, il fut élu du comité d’établissement régional de Paris Est. En parallèle, il s’engagea aussi dans la vie du syndicat. De 1986 à 1988, il devint secrétaire de la section technique des agents de conduite du syndicat de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), syndicat dont il fut élu secrétaire général de 1988 à 1991. À cette fonction, il s’investit particulièrement pour la défense du dépôt, des ateliers et du triage de Vaires. En 1989, il intégra le secrétariat du secteur CGT de Paris Est où il fut chargé de l’action revendicative. Deux ans plus tard, succédant à Claude Carrère, il fut élu secrétaire général dudit secteur CGT et, à ce titre, élu de la commission exécutive de la Fédération CGT des Cheminots. Il demeura en responsabilités à la tête du secteur jusqu’en 1994, année où Denis Brun lui succéda. En parallèle de son action dans sa corporation, il fut également secrétaire à l’Organisation de l’UL-CGT de Chelles (Seine-et-Marne) de 1986 à 1989.

En 1993, Patrick Cami fut élu secrétaire du collectif technique national des agents de conduite de la fédération CGT des cheminots. La même année, à l’occasion du XXXVIe congrès de la fédération, il fut élu au bureau de l’organisation. À cette fonction, il fut successivement chargé du suivi de l’activité en direction de la jeunesse, de la coordination des activités pour la région parisienne, des dossiers salaires, retraites et protection sociale. Dans le cadre de la jeunesse, il participa à organiser, en février 1995, un « forum Jeunes » où de jeunes cheminots purent débattre de la précarité, de la place spécifique des cheminotes ou encore des initiatives propres à leur tranche d’âge. Il prit également en charge la question des facilités de circulation, notamment en 1997-1998 lorsqu’une pétition réunissant plus de 60 000 cheminots fut remise à la SNCF. Cette action permit de faire reculer la direction de l’entreprise sur la limitation des droits acquis mais aussi d’étoffer et d’élargir ces derniers. Parmi les avancées obtenues, les facilités de circulation domicile-travail furent reconnues aux personnels des Comités d’établissement et du Comité central d’entreprise (CCE), actant que leur activité contribuait au fonctionnement de l’entreprise. Enfin, en 2000, dans plusieurs articles de la Tribune des cheminots, il défendit les positions de la fédération contre le rapport Charpin qui prônait une réforme des régimes de retraites. Il travailla également avec les administrateurs CGT de la caisse de prévoyance et les représentants CGT de la Commission du fonds d’action sanitaire et sociale (COFASS).

Afin d’assurer au mieux l’ensemble de ses mandats, il suivit plusieurs stages de formation syndicale : élémentaire en 1981, moyen en 1986, de branche en 1988, spécialisé dans l’activité économique en 1988, stage supérieur en 1992, spécialisé dans la communication en 2000 et un stage sur les salaires et la protection sociale à l’Institut des sciences sociales du travail (ISST- Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) en 1999.

À compter de mai 2000, il quitta le bureau fédéral mais continua de travailler à la fédération en tant de collaborateur des secteurs Communication et Formation syndicale. Dans ce dernier domaine, sa principale mission consista à transcrire au niveau fédéral la nouvelle démarche pédagogique adoptée par le XLVIIe congrès confédéral, démarche qui visait à « Equiper pour agir ». Afin de se perfectionner sur cet enjeu, il suivit une formation en pédagogie et en ingénierie de formation à l’ISST. Celle-ci vint renforcer les acquis de son expérience de formateur dans les stages fédéraux et les compétences acquises lors d’une formation de formateur réalisée auprès de la confédération, en 1999.

De 2005 à 2011, il poursuivit son investissement sur ces questions en tant que conseiller au sein du pôle formation syndicale de la Confédération. À ce poste, il participa, d’abord, à concevoir et produire des offres de formation adaptées aux besoins de l’organisation et de ses militants sur des thèmes relatifs à la vie syndicale (notamment « Renforcer la CGT : des principes, des actes » impulsée par le 50ème congrès confédéral), à l’activité syndicale au niveau européen, à l’animation des collectifs de direction d’UD et de fédérations, etc. Ensuite, il mit en œuvre des actions de formation en tant que formateur, animateur ou co-animateur. Enfin, il accompagna l’élaboration de formations ou cycles de formations pour les espaces de la maison confédérale. La construction des offres de formation fonctionnait alors selon un principe de double expertise : pédagogique et de contenu. La première dimension était assurée par les membres du pôle Formation syndicale, la seconde par les activités concernées.

En parallèle de son engagement syndical, Patrick Cami fut également militant politique et associatif. En 1986, il adhéra au Parti communiste français. De 1990 à 2000, il fut membre du bureau de la section PCF de Chelles (Seine-et-Marne) et, de 1997 à 2000, membre du comité de la fédération PCF de Seine-et-Marne. En 2012, il s’investit également dans la vie associative de sa localité.

Patrick Cami était pacsé avec Joëlle Grisey, comptable. Il était père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article252801, notice CAMI Patrick, Jean, Robert par Nicolas Simonpoli, version mise en ligne le 15 mai 2023, dernière modification le 30 septembre 2023.

Par Nicolas Simonpoli

Portrait de Patrick Cami paru dans <em>La Tribune des cheminots</em>, n° 743, Mai 1997
Portrait de Patrick Cami paru dans La Tribune des cheminots, n° 743, Mai 1997
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT cheminots]

SOURCES : Arch. IHS-CGT des cheminots. — La Tribune des cheminots, numéros 708, 713,719,722, 729, 753,760,762,764, 767. 1993-1999. — Renseignements fournis par l’intéressé, décembre 2022.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable