BAILLE Roland, Robert, Pierre

Roland Baille naquit dans une famille de cheminots. Son grand-père paternel fut cheminot au dépôt de machines des Près d’arènes à Montpellier (Hérault) où il fut également délégué CGT. Son père, Jean-Marie Baille, était également cheminot. Engagé à la SNCF comme agent de manœuvre au milieu des années 1950, son père travailla d’abord à Longwy (Meurthe-et-Moselle) puis fut muté à la Gare de Lyon, à Paris, en mars 1968. En août 1968, l’ensemble de la famille s’installa à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) qui était alors l’une des plus grandes villes cheminotes de France. La fratrie comptait trois enfants, deux garçons et une fille. La mère de Roland Baille, Suzanne Elsass, était agent hospitalier.

Roland Baille effectua des études primaires et secondaires. En 1973, il obtint le BEPC au collège Pierre Brossolette de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Il poursuivit ensuite ses études au lycée. En septembre 1976, après avoir échoué au baccalauréat, il entra dans la vie active. Il effectua plusieurs contrats successifs avant de postuler à la SNCF.

Le 31 octobre 1977, il fut embauché à la SNCF. Affecté à la circonscription Exploitation de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), il intégra le triage de Villeneuve-Saint-Georges en tant que commis Matériel. En 1985, toujours dans le périmètre du même établissement SNCF, il fut muté à Valenton (Val-de-Marne), toujours dans la filière Bureaux des gares, mais passant de la spécialité Matériel à la spécialité Marchandises. Il demeura à Valenton jusqu’en 2002. La même année, reçu à l’examen d’accès aux grades d’encadrement, il fut nommé technicien commercial à la direction du fret. En 2008, il accéda à un poste de cadre commercial qu’il occupa jusqu’à son départ en retraite, le 31 octobre 2012

Roland Baille se syndiqua à la CFDT en novembre 1977. Très vite, il participa à la vie de la section syndicale CFDT sur le triage de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), avec notamment Henri Célié, Joseph Rossignol, Jean-Paul Robichon, Jacques Viguié ou encore Mohamed Sadak. En 1981, la jeune équipe syndicale fut ainsi une des toutes premières équipes CFDT à être majoritaire dans un triage. Ce fut une période avec de nombreuses luttes locales et une forte participation aux mouvements nationaux. À compter de 1985, et sa mutation pour Valenton (Val-de-Marne), l’investissement militant de Roland fut plus compliqué. À Valenton, il fut confronté à une campagne très hostile des militants locaux de la CGT et du PCF qui étaient alors majoritaires sur ce site et, plus largement, dans la commune. Les conflits entre militants des différentes organisations syndicales étaient tels que Roland Baille ne participa pas à la grève de 1986-1987, dans l’incapacité de se joindre à ceux qui le rejetaient depuis un an. La situation évolua au fil du temps et ce fut la grève de 1995 qui relança son investissement syndical.

Dans la foulée du mouvement social de l’hiver 1995, il participa à la création de SUD-Rail en janvier 1996. Dès mars 1996, la section devint majoritaire sur le triage et la gare de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), la gare de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) et, en 2000, sur Valenton (Val-de-Marne). La section comprenait alors des militants et militantes comme Louis Cabot, Yvan Houssin, Jean Froquet, Pascal Verrière, Georges Larrieu, Fernanda Christiny-Marcos.

Au sein de SUD-Rail, Roland Baille fut membre du bureau du syndicat régional de Paris-Sud-Est de 1998 à 2006, puis de celui des Services centraux. Il participa aux liaisons nationales Commercial et Encadrement de la fédération des syndicats SUD-Rail et la représenta à la Commission professionnelle centrale Fret, de 1997 à 2012.

Roland Baille exerça également divers mandats : délégué du personnel jusqu’en 2002, membre du CHSCT de 2006 à 2008, représentant syndical au CE fret de 2008 à 2012. Il assura diverses formations syndicales, notamment pour les nouveaux adhérents, les délégués du personnel et les militants. Il fut permanent de 2003 à 2006 et de 2010 à 2012. À la retraite, Roland Baille fut toujours syndiqué à SUD-Rail/Solidaires. Lorsqu’il était au syndicat de Paris-Sud-Est, il participa aux activités de l’Union départementale Solidaires de l’Essonne.

Marié avec Michèle, enseignante, ils eurent un enfant.