Par Nicolas Simonpoli
Né le 22 juillet 1943 à Béziers (Hérault) ; cheminot, technicien du Matériel ; syndicaliste CGT, délégué du personnel de la compagnie des Wagons-lits (1968-1977), délégué du personnel à la SNCF (1980-1990) ; militant communiste.
Jacques Bladiol était le fils de Jean Bladiol et de Marcelle Rouanet, tous deux cheminots. Son père, après avoir exercé comme cantonnier de la Voie à Paulhan (Hérault) et Bédarieux (Hérault) pour la compagnie du Paris-Orléans puis la SNCF, intégra le centre de formation de la filière Voies de l’Estaque à Marseille (Bouches-du-Rhône), en 1950. Il y travailla comme moniteur jusque dans les années 1960, période où il intégra la direction régionale de Marseille comme cadre de la filière Voies et Bâtiments. Sa mère travailla comme factrice mixte à Paulhan (Hérault) de 1945 à 1950. Elle quitta la SNCF lorsque la famille déménagea à Marseille (Bouches-du-Rhône). Elle s’occupa alors des deux fils que comptait le ménage.
Jacques Bladiol effectua sa scolarité au lycée Victor Hugo de Marseille (Bouches-du-Rhône). En 1961, titulaire de la première partie du baccalauréat, il interrompit ses études. Il fut alors embauché comme électricien par l’entreprise Terrin, spécialisée dans le secteur de la réparation navale. Pendant six mois, il travailla sur le bassin d’Arenc situé dans le port de Marseille (Bouches-du-Rhône) puis il devança l’appel pour le service national. Il effectua celui-ci de 1962 à 1964. En 1963, il fut affecté à la base aéronautique navale de Karouba (Tunisie) depuis laquelle il participa à l’évacuation par l’armée française de la base militaire de Bizerte (Tunisie).
En 1965, Jacques Bladiol fut embauché comme électricien à la compagnie des Wagons-lits, entreprise ferroviaire spécialisée dans l’exploitation des trains couchettes et des voitures restaurants. Il y travailla jusqu’en 1977. Au 1er janvier 1978, il fut muté à la SNCF. Agent du Matériel, il fut affecté au chantier Marseille lavage à Saint-Charles, d’abord comme ouvrier électricien qualifié puis comme technicien de l’entretien. En 1997, il prit sa retraite.
Jacques Bladiol fut très jeune influencé par l’engagement de son père, résistant et militant de la CGT. Dans son enfance, les discussions politiques animaient la famille et il assista, dès son plus jeune âge, à des manifestations de cheminots et de paysans à Montpellier (Hérault). L’importance de l’engagement et de la lutte pour l’amélioration des conditions de travail étaient des principes fréquemment revendiqués. En 1961, une fois entrée dans la vie active, Jacques Bladiol adhéra à la CGT. Il était alors employé dans la réparation navale. Après son service militaire, embauché à la compagnie des Wagons-lits, il adhéra à la fédération CGT des cheminots. De 1968 à 1977, il fut délégué du personnel au sein de la compagnie des Wagons-lits puis, après sa mutation à la SNCF, il fut délégué du personnel jusque dans les années 1990. Il participa aux grèves de 1986-1987 puis au mouvement social de 1995.
En parallèle de son engagement syndical, Jacques Bladiol fut aussi militant politique et associatif. En 1968, il adhéra au Parti communiste français. Il fut secrétaire de la cellule d’entreprise du chantier de Marseille Lavage, qui devint ensuite une section PCF accueillants les militants des PTT et les cheminots. Il occupa les fonctions de secrétaire à l’organisation et à la propagande.
De 1978 à 1986, il fonda et présida la section CNL de sa résidence.
Marié une première fois en 1977, il se remaria en 2004 avec Françoise Milhau, inspectrice divisionnaire des finances. Il était père d’un enfant.
Par Nicolas Simonpoli
SOURCE : Renseignements fournis par l’intéressé, septembre 2022.