GRAMMATICO Joseph

Par Nicolas Simonpoli

Né le 15 mars 1950 à Mateur (Tunisie) ; cheminot, électricien ; syndicaliste CGT, membre du bureau du syndicat CGT des cheminots de Marseille, secrétaire du CTS Matériel du syndicat CGT de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (1980-1995), membre du bureau du secteur CGT de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (1995-2005) ; militant communiste.

Joseph Grammatico était le fils de Stéphane Grammatico, chaudronnier, et de Joséphine Concas, mère au foyer. Enfant, il vécut successivement en Tunisie puis, à partir de 1956, en Algérie où son père travailla dans l’entreprise du bâtiment Dodin Campenon-Bernard. Après les décès accidentels de sa mère et de l’un de ses frères, la famille vint s’installer à Marseille (Bouches-du-Rhône). Par la suite, son père se remaria. La fratrie compta au total six garçons. Joseph grandit à Marseille. En 1965, à 15 ans, il entra au centre d’apprentissage de la SNCF, situé rue Bénédit, le long des voies de la gare Saint-Charles. Ce fut au centre d’apprentissage qu’il gagna son surnom de « Chico » qui ne le quitta plus de toute sa carrière cheminote. En 1968, il obtint son CAP de mécanique générale. Sa dernière année d’études fut marquée par le mouvement social de Mai-Juin 1968 auquel il participa avec une partie de ses camarades apprentis. Il côtoya les grévistes de la gare Saint-Charles avec lesquels il se déclara en grève auprès du chef de dépôt.

À la fin de l’été 1968, il intégra les ateliers du Prado à Marseille (Bouches-du-Rhône) comme ouvrier professionnel au Matériel. Son travail consistait à entretenir les bogies des voitures voyageurs. En 1978, il changea de métier pour devenir électricien. À la fermeture des ateliers du Prado, à la fin des années 1980, il fut muté à l’Entretien au sein de l’établissement Marseille Lavage. Il y travailla jusqu’en 1995. Cette année-là, il fut placé en service libre au titre de ses responsabilités syndicales, il conserva le statut de permanent jusqu’en 2005, année de son départ en retraite.

Joseph Grammatico adhéra à la CGT en 1968. Fort de sa participation au mouvement de Mai-Juin 68, il devint responsable, en 1969, de l’activité syndicale en direction des jeunes pour le syndicat CGT des cheminots de Marseille. À partir de la fin de l’année 1969, il intégra également le Centre départemental des Jeunes CGT des Bouches-du-Rhône et la Commission régionale CGT des jeunes cheminots qui rayonnait sur l’ensemble de l’ancienne région SNCF dite « Méditerranée ». Il conserva cette responsabilité jusqu’en 1974. De 1980 à 1995, il fut également secrétaire du CTS Matériel du secteur CGT Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Ce fut à cette fonction qu’il vécut le mouvement social de l’hiver 1995. À ce titre, il se souvint longtemps de ses tournées matinales où avant de rejoindre son établissement, il se rendait au siège du secteur CGT afin d’envoyer des faxes à l’ensemble des syndicats de la région puis de réaliser une réunion où se décidait le contenu de la journée.

À compter de 1995, Joseph Grammatico intégra le bureau et le secrétariat du secteur CGT de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, sis à Marseille (Bouches-du-Rhône), où il prit la responsabilité de la politique financière. Il y milita notamment aux côtés d’Henri Bascunana, Georges Malet ou Marcel Almero. De 1998 à 2003, il siégea également à la commission Emploi-formation du CER de Provence-Alpes-Côte d’Azur et à la Cofass. De la fin des années 1990 à 2005, il participa à la mise en place de la commission d’aide à la politique financière fédérale avec Bernard Guidou, secrétaire fédéral, et Jean-Pierre Biet, trésorier de la fédération.

En parallèle de son engagement dans sa corporation, il s’investit dans la vie syndicale de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône où il fut notamment chargé de la diffusion de la Vie ouvrière et de l’Hebdo, deux publications de la CGT.
Afin d’assurer au mieux l’ensemble de ses mandats, il suivit plusieurs formations syndicales : celle de 1er niveau en 1970, le stage VO en 1985, le stage économique en 1994 et la formation dédiée à la politique financière en 1996.

Par ailleurs, Joseph Grammatico fut aussi militant politique. En 1969, il adhéra au Parti communiste français. Il milita d’abord à la cellule d’entreprise dénommée « Motta-Cabassud ». Ce dernier était un cheminot communiste marseillais mort pendant la Résistance. Par la suite, il devint le secrétaire de la cellule. Dans les années 1970, la section d’entreprise fut intégrée à la section Timone-Capelette, quartier où se trouvaient les ateliers SNCF puis, à la fin des années 1980, celle-ci fusionna avec la section voisine afin de former la section du 10e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône).

En 2007, Joseph Grammatico se remaria avec Lucienne Gay, cheminote, militante de la CGT, élue de l’UGICT et militante communiste. Il était le père d’une fille issue d’une première union.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article252811, notice GRAMMATICO Joseph par Nicolas Simonpoli, version mise en ligne le 15 mai 2023, dernière modification le 24 septembre 2023.

Par Nicolas Simonpoli

SOURCE : Renseignements fournis par l’intéressé, octobre 2022.

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