ALMERO Marcel, José

Par Nicolas Simonpoli

Né le 30 juin 1958 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; cheminot, contrôleur de train ; syndicaliste CGT, secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Marseille (1983-1993), membre du secrétariat du secteur CGT de Marseille, élu du CER Provence-Alpes-Côte-d’Azur (1983-2012), membre de la commission exécutive de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône, élu du CCE de la SNCF, membre du conseil national et du collectif national ASCT de la Fédération CGT des Cheminots ; militant communiste.

Marcel Almero lors d’une délégation en Palestine, 2007
Marcel Almero lors d’une délégation en Palestine, 2007
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT Cheminots]

Dans les années 1930, souhaitant échapper à la misère et au régime de Franco, les grands-parents maternels et paternels de Marcel Almero quittèrent l’Espagne pour s’installer en France. Ils trouvèrent du travail dans l’agriculture et la construction routière. Le grand-père maternel de Marcel fut militant communiste. Les parents de Marcel étaient eux-aussi militants communistes et cégétistes. Ils travaillèrent d’abord, tous deux, dans une usine de fabrication de tuiles située dans les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône). Lorsque l’usine ferma ses portes, son père, François exerça la profession de maçon, et sa mère, Dolores Canovas, devint agente dans une école de Marseille. Marcel effectua sa scolarité dans la cité phocéenne où il obtint, en 1976, un Brevet de technicien collaborateur d’architecte au lycée Diderot. Ses années lycéennes coïncidèrent avec le début de son engagement politique. En 1974, il adhéra au Parti communiste français et commença à militer.

En 1978, au terme de sa scolarité, après quelques mois comme maçon et le passage par le service national, Marcel Almero fut embauché comme employé au journal communiste La Marseillaise. Il y travailla pendant un an. En 1979, il fut embauché à la SNCF comme contrôleur de train. Il fut d’abord affecté sur les lignes de banlieue, puis sur les lignes régionales et, enfin, sur les grandes lignes du réseau Sud-Est. Il connut ainsi plusieurs types de roulements du train de nuit au TGV. En tant que contrôleur, il dormit quelques nuits dans le local syndical de la gare de Marseille afin de ne pas perdre trop d’heures de sommeil entre le dernier train de nuit et celui de la matinée. Par la suite, il devint chef de train puis chef de bord. Au cours des années 1980, il fut placé en service libre au titre de ses responsabilités syndicales. Il demeura permanent jusqu’à ses 52 ans. Il demanda alors à réintégrer un poste de contrôleur en banlieue afin de finir sa carrière avec ses compagnons de la route et démontrer que les représentants syndicaux ne bénéficiaient pas de privilèges. En 2015, il prit sa retraite.

En 1979, Marcel Almero adhéra au syndicat CGT des cheminots de Marseille (Bouches-du-Rhône). Jeune militant, il découvrit une section syndicale des contrôleurs de train très centrée sur les revendications catégorielles. Cette orientation ne lui convint pas et, fort d’une nouvelle génération de cheminots composée d’Henri Bascunana, André Liminana et Daniel Tourlan, il participa à élargir l’action de la section syndicale. En quelques années, le syndicalisme CGT de la Pergola, siège de l’établissement des contrôleurs marseillais, se structura sur de nouvelles bases. Par ailleurs, Marcel s’investit dans les instances représentatives du personnel et dans celles du syndicat CGT. Il fut élu délégué du personnel et membre du comité mixte. En 1983, il fut élu au Comité d’établissement qui devint, en 1986, le Comité d’établissement régional de PACA. Il conserva cette responsabilité jusqu’en 2012. L’action au sein du CER fut particulièrement intéressante puisqu’elle lui permit d’intervenir sur une multitude de questions : l’emploi, le logement, les études économiques, l’éducation populaire, les vacances, etc. Elle fut également une occasion de s’interroger sur les nouveaux critères de gestion portés par la CGT au cours des années 1990.

À compter de 1983, Marcel Almero fut élu secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Marseille (Bouches-du-Rhône) en remplacement de Paul Alverola. Le syndicat regroupait alors près de 1500 syndiqués. Il y milita, entre autres, avec Dominique Vacca, José Amouroux et Jacques Kupélian. Il conserva cette fonction jusqu’en 1993, il fut remplacé par Viviane Bonnet. Il se consacra alors à son mandat de secrétaire du CER. À ce titre, à compter de 1997, il intégra le secrétariat du secteur CGT de Marseille dirigé par Henri Bascunana.

Par la suite, il connut des responsabilités de niveau national. D’abord dans sa filière technique puisqu’il fut membre du collectif national des agents de train. Ensuite, au niveau du Comité centrale d’entreprise. En 1998, il fut élu membre de la commission du budget du CCE. À cette occasion, il travailla notamment avec Maurice Samson. Enfin, il fut administrateur de la Caisse de prévoyance et de retraite de la SNCF.
En plus de son engagement dans sa corporation, Marcel Almero s’investit dans l’action interprofessionnelle. Ainsi, il fut membre de l’UL-CGT du centre de Marseille et membre de la commission exécutive de l’UD-CGT des Bouches-du-Rhône.
Venu le temps de la retraite, il déménagea à Miramas (Bouches-du-Rhône). Il continua de militer à la section CGT des cheminots dont il occupa, pendant quatre ans, la responsabilité de premier secrétaire.

Tout au long de sa vie, Marcel Almero poursuivit son engagement communiste. Militant d’abord à la section de l’Estaque (Marseille), aux côtés de Guy Hermier ou Pascal Posado, il fut ensuite responsable de cellule dans le quartier Saint-André, puis à la section d’entreprise des cheminots de Marseille. Il fut également membre du comité fédéral PCF des Bouches-du-Rhône.

Marcel Almero milita également à l’ANCAV, au Secours populaire français et au Mouvement de la paix dont il créa la section des cheminots de Marseille (Bouches-du-Rhône).

Remarié avec Nadine Sardella, cadre au Casi des Cheminots de PACA, militante cégétiste et communiste, Marcel Almero était père de deux enfants dont une fille qu’il eut avec Isabelle Pasquet, militante de la CGT et sénatrice communiste des Bouches-du-Rhône, avec qui il vécut un temps.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article252843, notice ALMERO Marcel, José par Nicolas Simonpoli, version mise en ligne le 2 octobre 2023, dernière modification le 24 septembre 2023.

Par Nicolas Simonpoli

Marcel Almero lors d'une délégation en Palestine, 2007
Marcel Almero lors d’une délégation en Palestine, 2007
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT Cheminots]
Marcel Almero
Marcel Almero
[Droits réservés. Coll. IHS-CGT Cheminots]

SOURCES : Arch. IHS-CGT Cheminots. — Renseignements fournis par l’intéressé, mai 2022.

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