ARNAUD Jean-Baptiste, Étienne, dit Libourne-le-Décidé

Compagnon boulanger du Devoir du Tour de France, Jean-Baptiste Arnaud fut initié aux mystères du compagnonnage en 1836. Partisan d’une réforme profonde du compagnonnage, il fut en rapport avec Agricol Perdiguier, dont il fut proche, mais se trouva en désaccord avec lui, lorsque Perdiguier souhaitait l’union des compagnonnages. Arnaud préférait qu’ils travaillent ensemble, mais restent séparés. Il défendit les idées des novateurs dans son recueil de chansons Le Régénérateur du Tour de France paru en 1848. Il préconisait en particulier l’abandon de signes extérieurs qui développaient excessivement l’esprit de corps et empêchaient l’union nécessaire entre travailleurs d’une même profession. Il écrivit trois chansons pour le Livre du Compagnonnage de Perdiguier, dont « Ode à l’éternel » sur l’air de « Le Soleil de ma Bretagne » et « La fusion de tous les corps d’états », dédiée à Avignonnais la Vertu, sur l’air de « Plaignez la veuve du marin ». Arnaud a publié en 1859 ses Mémoires d’un Compagnon du Tour de France, qui sont avec ceux de Perdiguier une mine de renseignements précis sur le compagnonnage dans la première moitié du XIXe siècle.