Par Jacques Gillen
Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 22 avril 1854 – Bruxelles, 14 mai 1943. Avocat, socialiste, pacifiste, féministe, bibliographe, franc-maçon.
Henri La Fontaine est un homme aux engagements multiples, axés sur l’idéal de paix. Socialiste, membre du Parti ouvrier belge (POB) depuis sa création en 1885, il est sénateur depuis 1895. Féministe, il participe, aux côtés de sa sœur Léonie (1857-1949), aux premiers développements du mouvement féministe en Belgique. Franc-maçon, il est très actif dans sa loge, Les Amis philanthropes, et dans la Ligue universelle des francs-maçons qu’il contribue à créer en 1913. Passionné de bibliographie et convaincu que le savoir est un outil de paix et doit être accessible à tous, il fonde en 1895, avec Paul Otlet (1868-1944), l’Institut international de bibliographie dont les développements aboutiront au Mundaneum à Mons (pr. Hainaut, arr. Mons), destiné à créer des outils pour faciliter l’accès à la connaissance. Dans ces milieux, aussi bien que dans les conférences qu’il donne, les nombreux meetings et congrès internationaux auxquels il participe, ou encore dans la presse, il milite pour l’égalité entre les individus et entre les nations.
Henri La Fontaine naît à Bruxelles en 1854 dans une famille aisée. Son père, Alfred La Fontaine (1822-1882), mène une carrière de haut fonctionnaire dans l’Administration des finances. Sa mère, Marie-Louise Philips (1826-1899), d’origine néerlandaise, appartient à une famille de banquiers et de propriétaires terriens qui est à l’origine de la société Philips, célèbre aujourd’hui dans le domaine de l’éclairage et de l’électroménager. Animée d’idées progressistes, elle exerce une influence décisive sur Henri et sa sœur Léonie. Tous deux habitent d’ailleurs dans la maison familiale jusqu’au décès de leur mère en 1899 et continuent à résider sous le même toit jusqu’au moment où Henri épouse Mathilde Lhoest (1864-1941) en 1903.
Henri La Fontaine poursuit des études de droit à l’Université libre de Bruxelles (ULB). Il s’y passionne pour le droit international qu’il enseigne plus tard à l’Université nouvelle, née en 1894 d’une dissidence de professeurs progressistes de l’ULB, provoquée par l’annulation de cours que l’anarchiste Élisée Reclus* devait y donner.
Après l’obtention de son diplôme en 1877, il entame une carrière d’avocat qui l’amène à être secrétaire de l’avocat Edmond Picard chez qui il rencontre Paul Otlet en 1890. Parallèlement, il mène une foule d’activités axées sur la paix, l’égalité et la démocratie.
Henri La Fontaine s’inscrit dans la tendance des juripacistes ou pacifistes « par le droit », qui privilégie la voie juridique pour résoudre les conflits internationaux et prône le droit international, le recours obligatoire à l’arbitrage international et la création d’une Société des Nations. Partisan d’un gouvernement mondial, il est une figure phare du pacifisme de la fin du 19e siècle aux années 1930.
Jusque dans les années 1880, Henri La Fontaine préfère toutefois s’adonner à ses passions que sont l’alpinisme – il est membre du Club alpin belge depuis 1883 – et la musique – pianiste, il est fasciné par Wagner, organise le milieu wagnérien en Belgique et publie, en 1885, les premières traductions en français de La Walkyrie et du Crépuscule des Dieux, le prologue et le premier acte de L’Anneau du Nibelung. Ses opinions s’expriment plutôt dans la sphère privée, notamment lors d’échanges avec les intellectuels progressistes invités par sa mère lorsqu’elle tient « salon » dans leur demeure bruxelloise.
L’engagement d’Henri La Fontaine dans la sphère publique est directement lié à sa rencontre, en 1882, avec le député libéral Auguste Couvreur (1827-1894). Celui-ci devient son mentor et le parraine en franc-maçonnerie, milieu très ouvert aux idées pacifistes. C’est lui aussi qui le présente au pacifiste britannique Hodgson Pratt (1824-1907), le fondateur, en 1880, de l’Association internationale de la paix et de l’arbitrage (International Arbitration and Peace Association). À ce moment, Pratt parcourt l’Europe dans le but de structurer le mouvement pacifiste et de susciter la création de sections nationales de son association. En 1882, il organise à Bruxelles une conférence internationale de la paix, à laquelle La Fontaine prend part. Plus tard, en 1889, Pratt et La Fontaine, aidés de Couvreur, fondent une section belge de l’Association internationale de la paix et de l’arbitrage, qui est la première organisation pacifiste en Belgique, la Société belge de l’arbitrage et de la paix.
Le mouvement pacifiste connaît alors un essor important qui se traduit par la création de nombreuses sociétés, dont le Bureau international de la paix (BIP) – auquel La Fontaine s’affilie dès sa création en 1891 et qu’il préside de 1907 jusqu’à son décès en 1943 – et l’Union interparlementaire, fondée en 1889 pour coordonner l’action des parlementaires favorables à la paix, qu’il rallie dès son accession au Sénat en 1895.
En 1894, Henri La Fontaine est la cheville ouvrière du Congrès universel de la paix qui se tient à Anvers à l’occasion de l’Exposition universelle. L’édition 1894 de ce congrès organisé annuellement par le BIP assoit la position de La Fontaine dans le pacifisme belge et international. Il occupe dès lors une place de plus en plus importante parmi les leaders de ce mouvement.
En Belgique, La Fontaine parvient à coordonner les pacifistes et à les rassembler autour des mêmes objectifs. Il arrive, en 1913, à organiser le premier Congrès national de la paix à Bruxelles et à mettre sur pied une Délégation permanente des sociétés belges de la paix, éphémère, car peu après réduite à néant par la guerre. La même année, son action est récompensée du prix Nobel de la paix.
Lorsque la guerre éclate, Henri La Fontaine s’exile d’abord à Londres, en septembre 1914. Là, il participe aux travaux de la Commission d’enquête sur la violation des règles du droit des gens, des lois et des coutumes de la guerre, et s’implique, avec son épouse, dans plusieurs organisations humanitaires.
En avril 1915, il part pour les États-Unis, afin de poursuivre son travail de propagande, impossible à mener dans l’Europe en guerre, d’autant qu’il y a de fortes divergences avec les pacifistes des puissances centrales, Allemands et Autrichiens en particulier. Il réside Outre-Atlantique jusqu’à la fin de la guerre, parcourant tout le pays afin de rassembler les pacifistes et de rallier à sa cause les socialistes, les francs-maçons et les philanthropes américains. Bien qu’il y soit sous surveillance (son socialisme inquiète…), il y est bien accueilli : son récent prix Nobel et le fait qu’il vienne de Belgique, dont la neutralité violée a heurté le monde entier, lui ouvrent incontestablement des portes. C’est là qu’il publie, en 1916, son ouvrage de référence, la Magnissima Charta. The Great Solution, destinée à servir de base à l’établissement d’une constitution mondiale. Selon lui, l’organisation mondiale à fonder doit se situer en continuité des Conférences de la paix de La Haye de 1899 et 1907 et s’appuyer sur les associations internationales existantes. Elle doit avoir pour objectif l’instauration d’un régime de droit qui mette fin à la lutte armée en cas de conflit et garantisse l’indépendance des États.
Après la guerre, Henri La Fontaine représente la Belgique, en tant que conseiller technique, à la Conférence de la paix de Paris. Celle-ci aboutit en 1919 au Traité de Versailles et à la création de la Société des Nations (SDN), concrétisant ainsi le rêve des pacifistes d’avant-guerre. En 1920 et 1921, il siège à l’Assemblée de la SDN, à nouveau en tant que délégué de la Belgique. Bien qu’il salue la création de cette institution qui doit garantir que la guerre la plus meurtrière de l’histoire soit bien « la der des ders », il en dénonce les manquements de manière virulente et regrette la position dominante que les grandes puissances y occupent. Ses prises de position, souvent tranchées, lui valent d’être écarté de la délégation belge en 1922. Le temps lui donne raison : la SDN s’avère incapable d’empêcher le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. La Fontaine demeure cependant convaincu que seule la SDN est capable de gérer les différents inévitables entre les États et d’établir durablement la paix. Il ne désespère pas de l’améliorer et intègre l’Union internationale des associations pour la SDN, créée à Bruxelles en 1920 pour coordonner l’action des mouvements de soutien à la SDN qui se naissent dans plusieurs pays. La Fontaine n’a de cesse d’interpeller la SDN, notamment au nom du BIP qu’il préside, chaque fois que l’occasion se présente ou qu’une guerre se déclenche.
Dans la lignée des fondateurs du mouvement pacifiste, Henri La Fontaine se montre très sensible à la question des droits humains. La paix n’est envisageable qu’assortie de valeurs démocratiques. L’égalité entre nations, condition sine qua non de la paix, ne peut être atteinte sans son équivalent entre individus. La société internationale doit être le reflet exact de la société civile. Cette conviction l’oriente vers le socialisme.
Henri La Fontaine fréquente le POB dès sa création en 1885. Son affiliation officielle ne date cependant que de 1894. Auparavant, sa position oscille entre les libéraux progressistes, dont il rejoint les rangs par son adhésion à l’Association libérale de Bruxelles en 1877, et les socialistes. L’amitié qu’il noue avec Émile Vandervelde* (1866-1938), le futur patron des socialistes, au sein du Club alpin belge, est déterminante dans son orientation finale. Vandervelde est notamment à l’origine de la participation de La Fontaine aux activités du Cercle des étudiants et anciens étudiants socialistes créé en 1889 et au premier Congrès international des étudiants socialistes qui se tient à Bruxelles en 1891. En 1893, il est le principal fondateur et contributeur de l’hebdomadaire La Justice (1893-1895), avec Léon Furnémont, Georges Grimard, Max Hallet, Edmond Picard, avocats issus de l’ULB, alors libéraux progressistes, mais tous futurs mandataires du POB, qui défend l’alliance de la bourgeoisie de progrès et de la classe ouvrière et le suffrage universel. L’hebdomadaire prend parti en faveur de listes unifiées qui permettent le succès aux élections législatives d’octobre 1894 avec 28 députés POB et alliés élus.
La carrière politique d’Henri La Fontaine commence véritablement en 1895 avec un mandat de sénateur provincial qu’il obtient suite à la démission de Jules Bufquin des Essarts. Il siège au Sénat en tant que sénateur provincial du Hainaut de 1895 à 1898, sénateur de Liège de 1900 à 1932 et du Brabant de 1935 à 1936. Il y occupe différentes fonctions : secrétaire de la session parlementaire 1907-1908 à celle de 1918-1919, troisième vice-président de 1919 à 1921, deuxième vice-président de 1921 à 1922, premier vice-président de 1922 à 1932. En 1932, sa candidature est rejetée par le Conseil du POB au profit d’Henri Rolin* (1891-1973), plus jeune, défenseur lui aussi des traités internationaux et de la Société des Nations, mais dont l’action politique est jugée plus réaliste. La Fontaine occupe à nouveau, pour une brève période, un siège de sénateur provincial du Brabant en 1935 suite au décès de Léopold Béosier*. En outre, de 1903 à 1908, il est conseiller communal supplémentaire à Bruxelles.
Au début de son mandat surtout, Henri La Fontaine déploie une activité importante lors des élections communales et législatives, multipliant les conférences et participations à des meetings. Au Sénat, il participe activement aux débats relatifs au suffrage universel (dont il souhaite l’obtention aussi bien pour les hommes que pour les femmes), à l’enseignement (qu’il souhaite laïc et ouvert à tous), aux conditions de travail (notamment dans les mines) et aux questions internationales (il milite pour l’adoption par la Belgique du recours à l’arbitrage international). Dès son entrée au Sénat, il est membre de la Commission des affaires étrangères, dont il assume ensuite la vice-présidence puis la présidence. Conforme à ses convictions, il milite notamment pour que la Belgique se prononce en faveur de l’arbitrage international, et se montre très critique face aux mesures protectionnistes, qu’il considère comme des entraves au libre-échange et donc comme des sources de conflits.
La conception du socialisme d’Henri La Fontaine est détaillée dans une brochure intitulée Le collectivisme, qu’il publie en 1897 sur base d’articles qu’il a écrits pour le journal La Justice. Dans ce texte à connotations révolutionnaires, il propose un modèle économique collectiviste permettant une meilleure répartition des richesses. Il s’investit de manière concrète en participant aux développements de la Maison du peuple à Bruxelles, jouant un rôle important dans la construction du bâtiment conçu par Victor Horta et étant très actif au sein de sa section d’art et d’enseignement où il donne des conférences et joue du piano. Il participe également au fonctionnement de plusieurs coopératives mises sur pied par le POB dont la Prévoyance sociale qui propose, à partir de 1907, des services d’assurances.
Henri La Fontaine s’engage dans la cause féministe. Il fait partie, avec sa sœur Léonie, active toute sa vie dans le mouvement féministe national et international, des figures importantes du féminisme en Belgique.
Dès 1879, conscient du rôle émancipateur de l’enseignement, il devient secrétaire de l’Association pour l’enseignement professionnel des filles et membre du conseil d’administration de l’école Bischoffsheim qui propose, depuis 1864, un enseignement laïc pour jeunes filles.
En 1888, Henri La Fontaine est de ceux qui défendent Marie Popelin. Cette dernière, alors diplômée de droit de l’ULB, se voit refuser l’accès au barreau parce qu’elle est une femme. L’affaire suscite de nombreuses réactions et aboutit, en 1892, à la première organisation féministe belge : la Ligue belge du droit des femmes au sein de laquelle La Fontaine et sa sœur jouent un rôle important. La Ligue entend lutter pour l’émancipation des femmes, indépendamment de toute idéologie, et fédérer le mouvement féministe.
La Fontaine défend l’ouverture de la profession d’avocat aux femmes à la Fédération belge des avocats ce qui n’est acquis qu’en 1922. En 1901, il y donne une conférence qui paraît ensuite sous le titre La femme et le barreau. Il y parle de la place que la femme doit occuper dans la société.
Dans son parti, lorsqu’il est question de l’élargissement du suffrage, La Fontaine se montre partisan du droit de vote pour les femmes qui ne sera acquis qu’en 1920 pour les élections communales et en 1948 pour les élections législatives.
En franc-maçonnerie également, sensible au précepte selon lequel l’initié doit travailler au progrès de l’humanité, Henri La Fontaine prône l’admission des femmes. Il intervient dans les loges sur la condition de la femme et contribue à la création de l’ordre maçonnique mixte Le Droit humain en Belgique, où il met en place, en 1929, la loge La Paix. Cette loge allie féminisme et pacifisme, et donne naissance, en 1931, à un organisme public, le Comité belge d’action contre la guerre.
Enfin, La Fontaine considère que les femmes, qu’il juge plus pacifiques que les hommes, sont un élément clé du combat pour la paix : « Il faut développer la conception de la patrie humaine, que l’on devrait peut-être nommer plus exactement la "matrie" humaine, car son instauration devrait être avant tout l’œuvre des femmes et surtout des mères, génératrices de vie, à l’encontre des hommes trop souvent les suppôts de la mort, par intérêt, par orgueil ou par sadisme ». Il encourage donc les associations féministes à s’engager dans le mouvement pacifiste.
Henri La Fontaine meurt le 14 mai 1943 à l’âge de 89 ans, deux ans après son épouse. Il ne verra pas la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sans enfants, il termine sa vie seul, déçu par l’échec de l’idéal de paix qu’il a défendu toute sa vie : « On a le sentiment d’avoir fait tant d’efforts inutiles ... », écrit-il un an avant sa mort. Il laisse toutefois un riche héritage idéologique.
ŒUVRE : Autour du Titlis, Bruxelles, F. Hayez, 1885 – Des droits et obligations des entrepreneurs de travaux publics nationaux, provinciaux et communaux, Bruxelles, Ferdinand Larcier, 1885 – De Suse à Liverogne, Bruxelles, F. Hayez, 1886 – Sous le pseudonyme de MOI, Premières rimes, Bruxelles, Ferdinand Larcier, 1886 – Un ouragan au Mont Rose, Bruxelles, F. Hayez, 1887 – Du brouillard. Excursion dans les Alpes grées, Bruxelles, F. Hayez, 1888 – En collaboration avec OLIN X., Traité de contrefaçons, Bruxelles, Ferdinand Larcier, 1888, 294 col. – Projet de bibliographie universelle des ascensions alpines, Bruxelles, F. Hayez, 1889 – Une réforme urgente. Dessins et modèles industriels, Bruxelles, Ferdinand Larcier, 1889 – Essai de bibliographie de la paix, Bruxelles, Th. Lombaerts, 1891 – Rapport sur les associations d’avocats, Bruxelles, Ferdinand Larcier, 1892 – Manuel des lois de la paix. Code de l’arbitrage, Congrès international de la paix, 1894, Anvers, Bruxelles, Th. Lombaerts, 1894 – Bulletin officiel du VIe Congrès international de la paix, tenu à Anvers (Belgique) du 29 août au 1er septembre 1894. Rédigé et publié par les soins de M. Henri La Fontaine, secrétaire général, Anvers, Imprimerie Veuve De Backer, 1895 – Le Collectivisme, 2 tomes, Namur, Louis Roman (Bibliothèque de « La Bataille »), 1897 – Éléments d’économie politique, Extension universitaire de Bruxelles, année académique 1897-1898, Bruxelles, Henri Lamertin, 1898 – Bibliographie internationale et alpinisme, extrait du Bulletin du Club alpin belge, n° 24, Bruxelles, F. Hayez, 1899 – Création d’un enseignement social international en Belgique, Congrès international de l’enseignement de sciences sociales (Paris, 30 juillet-3 août 1900), Paris ,Félix Alcan, 1900 – « Socialism and solidarity », The international socialist review, vol.3, n° 2, août 1902, p. 97-106 (traduction par C.H. Kerr) – La femme et le barreau. Rapport de M. 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Leçons professées à l’École des Hautes Études Sociales, Paris, Félix Alcan, 1904 – « Bibliothèques américaines », La Revue de Belgique, Bruxelles, P. Weissenbruch, 1905 – « La Conférence de la paix », La Revue de Belgique, Bruxelles, Weissenbruch, 1908 – Congrès des Associations internationales. Rapport n° 3. La documentation et l’internationalisme, Bruxelles, Office central des institutions internationales, [1910] – The existing elements of a constitution of the United States of the world, International Conciliation, n° 47, New York, American Association for International Conciliation, october 1911 – « Ce que les pacifistes auraient à dire », Le mouvement pacifiste. Organe du Bureau international de la paix, n° 8-12, août-décembre 1914, p. 375-382 – The great solution. Magnissima Charta. Essay on evolutionary and constructive pacifism, Boston, World Peace Foundation, 1916 – The neutralization of States in the scheme of international organization, reprinted from the American Society of International Law at its Eleventh Annual Meeting held at Washington, D.C., s.l., april 26-28, 1917, 7 p. – « Novum Belgium. Ce que l’Amérique doit au Peuple belge », Le Flambeau, Bruxelles, René Van Sulper, 31 août, 30 septembre, 31 octobre 1923 – Déclaration des droits et des devoirs des États. Rapport présenté le 3 octobre 1925 à la XXIIIe Conférence interparlementaire, réunie au Palais du Capitole à Washington, s.l., Union interparlementaire, 1925 – Declaration of the Rights and Duties of Nations. Report submitted on October 3rd 1925 to the XXIIIrd Inter-Parliamentary Conference held in the Capitol Building, Washington D.C., s.l., Inter-Parliamentary Union, 1925 – Rapport présenté au XXVe Congrès universel de la paix sur les événements de l’année. Genève, septembre 1926, Bureau international de la paix, Dole-du-Jura, Imprimerie de T. Gœury, s.d. – Rapport de M. H. La Fontaine au Comité international de coordination. Politique du pacifisme. Notes sommaires, Bruxelles, 1931 – Assemblée du Bureau international de la paix. Désarmement économique. Rapport, Bruxelles, Imprimerie de l’Office de Publicité, [1933] – Le Monde en péril, rapport présenté par M. Henri La Fontaine. XXXe Congrès universel de la paix. Locarno, 2-6 septembre 1934, Bruxelles, Imprimerie de l’Office de publicité, 1934 – XXXIIe Congrès universel de la paix, Paris, Palais de la Sorbonne et Maison des Arts et Métiers, 24-29 août 1937. Discours prononcés à la séance solennelle d’ouverture par Messieurs François de Tessan, Lucien Le Foyer, Henri La Fontaine, L. Quidde, Albert Malche, Paris-Genève, [1937] – Parlement international. Observations présentées par M. H. La Fontaine à l’appui des conclusions de la Commission pré-consultative, Bruxelles, s.d. – Révision des dispositions légales sur l’exercice de la profession d’avocat. Projet présenté par MM. H. La Fontaine et G. Schoenfeld, s.l., s.d.
Par Jacques Gillen
SOURCES : Mundaneum, papiers personnels d’Henri La Fontaine – Cent ans de l’Office international de bibliographie (1895-1995), Mons, Éditions Mundaneum, 1995 – VANDE VIJVER G., L’action politique d’Henri La Fontaine, mémoire présenté en vue de l’obtention du grade de licencié en histoire contemporaine, Université libre de Bruxelles-Faculté de philosophie et lettres, Bruxelles, 2001-2002 – Henri La Fontaine. Tracé(s) d’une vie, Mons, Éditions Mundaneum, 2002 – GILLEN J. (dir.), Henri La Fontaine, Prix Nobel de la paix en 1913. Un Belge épris de justice, Bruxelles, Éditions Racine, 2012 – VAN DEN DUNGEN P., Henri La Fontaine, Prix Nobel de la Paix 1913. Une vie, Bruxelles, Édition Samsa, 2022.