Par Francis Drugman
Dour (pr. Hainaut, arr. Mons), 24 septembre 1910 − Blaugies (commune de Dour), 22 mai 2001. Employé d’usine, comptable, directeur de la coopérative locale, militant socialiste, conseiller communal, échevin puis bourgmestre de Dour.
Léon Quévy est issu du mariage, célébré à Dour le 22 septembre 1888, d’Augustin Quévy, ouvrier mineur, né à Dour le 6 mai 1863, et de Pauline Estiévenart, ménagère, née à Dour le 2 août 1865. Le 31 août 1932, il épouse à Élouges (aujourd’hui commune de Dour) Andrée Marie Rose Pauline Faidherbe, née à Élouges le 23 août 1913. Le couple a deux enfants, nés en 1933 et 1943.
Léon Quévy débute sa vie professionnelle en tant qu’employé à la SA Câbleries et Corderies du Hainaut Fabr. câbles et cordes, entreprise située à Dour, rue Roi Albert 1er au numéro 50. En 1944, il est engagé comme chef comptable à la société coopérative Les Socialistes réunis, dont le siège social est à Dour, il y terminera sa carrière professionnelle en 1975 comme directeur de la société reprise en 1964 par l’Union des coopérateurs borains (UCB).
Léon Quévy, sollicité par Hyacinth Harmegnies*, bourgmestre socialiste de Dour et sénateur, se lance dans l’action politique locale. Lors des élections communales du 12 octobre 1952, il est sixième sur la liste du Parti socialiste belge (PSB). Élu au conseil communal (39 votes nominatifs), il est échevin des Finances du 12 janvier 1953 au 17 janvier 1959. Il est réélu en 1958 et demeure échevin des Finances du 18 janvier 1959 au 11 janvier 1965. Lors des élections du 11 octobre 1965, à nouveau élu (91 votes nominatifs), il est premier échevin et échevin de l’Instruction publique le temps d’un mandat, du 12 janvier 1965 au 18 janvier 1971. À la suite des élections du 11 octobre 1970, il devient premier échevin à partir du 19 janvier 1971. Suite à la mort d’Hyacinth Harmegnies le 28 octobre 1973, Léon Quévy prend le siège mayoral le 18 décembre 1973 (publication au Moniteur belge du 27 décembre 1973). Il reste bourgmestre jusqu’au 31 décembre 1976. Lors des élections communales d’octobre 1976, premier scrutin après la fusion des communes, il se représente en tête de liste. Les résultats donnent douze sièges au PSB, cinq au Parti social-chrétien (PSC), deux à l’Union démocratique et progressiste (UDP) et six au groupe Démocratie locale (tendance libérale). Après de longs pourparlers, Démocratie locale, le PSC et l’UDP forment une coalition de treize sièges. Pour la première fois depuis près d’un demi-siècle, le parti socialiste est rejeté dans l’opposition. Léon Quévy reste conseiller communal grâce à ses 549 voix. Jusqu’en 1982, il lutte pour renverser la majorité communale et cela a failli réussir lors de la construction de l’école à Wihéries (aujourd’hui commune de Dour). L. Quévy prend sa retraite politique le 1er janvier 1983 après trente ans de présence au conseil communal de Dour.
Durant sa carrière politique, Léon Quévy est administrateur du Foyer dourois, vice-président de la fanfare socialiste, président de la commission administrative de l’École industrielle de Dour, président de la chorale Les Artisans du progrès (aujourd’hui disparue). Il collabore à Dour contact – périodique d’information de la section locale du Parti socialiste dont il est l’éditeur responsable.
Les principaux loisirs de Léon Quévy sont le football qu’il exerce en tant qu’extérieur droit au club de Patria Cercle sportif Dour (activité qu’il arrête avant son mariage), mais surtout le jeu de cartes la manille qu’il pratique à la Maison du peuple de Dour.
Le 4 octobre 1979, Léon Quévy reçoit la distinction honorifique Les Palmes d’or de l’ordre de la Couronne. Il meurt en mai 2001 à la maison de repos, le Home Bienvenue dépendant de l’asbl Entraide protestante, située à Blaugies, au n° 77 de la rue de la Frontière.
Par Francis Drugman
SOURCES : Archives communales de Dour, registres de l’état civil − Papiers personnels de Francis Drugman.