ASTIER

Né dans la Dordogne, Astier aurait été, antérieurement à 1833 et successivement, doreur puis miroitier, marchand épicier puis fabricant de porcelaine. En 1833, il aurait été ouvrier porcelainier à Limoges (Haute-Vienne) et dirigeant d’un « comité des porcelainiers ». Il vint à Vierzon (Cher) en décembre pour y organiser, selon le parquet du tribunal de Bourges, une coalition des ouvriers porcelainiers vierzonnais, en accord avec Lautz et ses camarades, Lautz étant au surplus en relations avec Canon et les ouvriers porcelainiers de la région parisienne.
Arrêté à Vierzon le 22 janvier 1834, Astier portait sur lui une somme d’argent collectée. L’accusation s’en prit alors à lui à ce sujet. Elle le considéra comme un agent carliste et prétendit en outre qu’il avait employé à son profit une part de l’argent qui lui avait été confié. Ce fut donc pour abus de confiance que le tribunal de Bourges le condamna à six mois de prison et 25 F d’amende le 12 mars 1834.
Du moins, les affaires de Canon, de Lautz et celle d’Astier tendent-elles à prouver qu’il existait des liaisons entre les organisations rudimentaires des ouvriers de chaque centre porcelainier. En 1848 et 1849, dans le Cher, le parti de l’ordre considérait comme établie une liaison séditieuse constante entre Limoges et Vierzon. Voir Canon, Derivière, Lautz, Mathiot.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article25331, notice ASTIER, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 4 mai 2021.

SOURCE : Arch. Nat., BB 18/1220.

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