ATTEIN

Ouvrier doreur sur bois à Paris, Attein était membre de l’Union des Doreurs fondée en 1832, lors de la reprise économique. Les fondateurs, qui déclaraient leur association « progressive et impérissable », avaient en outre souscrit à la formule suivante : « Les signataires, composant la société de l’Union des Doreurs, grands et puissants par la connaissance qu’ils ont acquise de la dignité de l’homme qui travaille pour vivre et faire vivre ceux qui ne travaillent pas, ont d’un commun accord, ayant conscience que l’industriel prolétaire est l’homme le plus utile, placé ce dernier au premier rang de l’échelle sociale, en lui faisant accepter les conditions suivantes... »
Ce que Attein et cinq autres membres de l’Union des Doreurs demandaient au patron Zimmermann en septembre 1836, c’était un salaire minimum de cinq francs par jour. La coalition n’était pas prouvée et il n’y avait pas eu de violences ; Attein s’exprimait « avec une rare facilité », et prouva que s’il adhérait à l’Union des Doreurs, il ne figurait pas, ainsi que ses cinq camarades, parmi les signataires de la déclaration, alors qu’un des témoins à charge de Zimmermann en faisait partie. Ni Attein ni ses cinq camarades ne furent condamnés. Voir Chemin, Doucet*, Jules Mayrez*, Toussaint Mayrez*, Mounier*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article25340, notice ATTEIN , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 15 novembre 2022.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, 13 octobre 1837.

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