Peintre en bâtiment, né à Rouen (Seine-Inférieure) en 1818. Fils d’un soldat de l’An II qui lui avait appris à « haïr les oppresseurs des classes pauvres » et d’une mère « socialiste », il partit en 1840 pour Paris « s’approfondir dans son état ». Aymard fut également l’auteur de quelques couplets « exaltés ». Membre de la Société des Droits de l’Homme, il était à Neuilly, où il demeurait, en 1848, délégué du Club démocratique (président : Pinel) et chef d’escouade aux Ateliers nationaux. Le 23 juin, il se trouvait avec deux lieutenants des Ateliers nationaux, rue de la Vieille-Monnaie, au milieu de l’insurrection. Arrêté rue Sainte-Avoye par les gardes nationaux de l’ordre pour sa « vilaine figure », on le trouva en possession d’une « Adresse à tous les ouvriers du département de la Seine ». Libéré en octobre 1849 de la transportation, il fut déporté en Algérie en 1851 comme organisateur d’une coalition à Boudeville, en Seine-Inférieure, où il était revenu, et où il avait fait partie du comité de résistance. Il s’en était au surplus montré le propagandiste instruit, intelligent et avisé. Voir Pinel*.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 1963 et B 1.