BACH Victor [BACH Guillaume, Victor]

Né le 10 décembre 1764 à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), mort à la fin de 1799 à Paris. Révolutionnaire démocrate.

Fils d’un forgeron et marchand de fers, d’une famille d’artisans, Victor Bach suivit les cours du collège tenu dans sa ville natale par les Doctrinaires puis étudia la médecine. Établi à Paris en 1789, il adhéra aux idées nouvelles d’autant plus aisément qu’elles répondaient à une tradition familiale. Son père appartenait alors à la franc-maçonnerie depuis plus de 30 ans ; quant à son cousin Pierre Bach, donné en 1788 comme « directeur général des messageries royales » et en 1792 comme « ancien directeur des postes », il était, lui aussi, franc-maçon ; il sera élu officier municipal de Villefranche le 8 décembre 1792 et appartiendra à la gauche du parti républicain.
Victor Bach protesta contre les manœuvres des thermidoriens. Il présida une des assemblées primaires du Xe arrondissement de Paris en l’an VI aux côtés d’Antonelle*, un proche de Babeuf*. Accusé de fraude, il fit paraître son premier écrit : La grande conspiration anarchique de l’oratoire renvoyée à ses auteurs. Il déclarait notamment : « Que m’importe, je n’accepte pas de vivre déshonoré, j’aurai rempli mon devoir, épanché mon cœur, donné libre cours à mon indignation. » Cette publication lui valu d’être poursuivi pour avoir attaqué les membres du Directoire. Absous, il n’en continua pas moins à dénoncer les dangers courus par la République du fait des ambitions des militaires et se fit remarquer en proposant au club du Manège une Constitution inspirée des théories de Babeuf.
Le 18 brumaire apportant une confirmation à ses craintes, il se fit sauter la cervelle au pied de la statue de la Liberté lorsque la victoire de Bonaparte lui parut assurée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article25546, notice BACH Victor [BACH Guillaume, Victor], version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 juin 2018.

SOURCES : Nouvelle Biographie générale, Firmin Didot frères, Paris, 1854, tome IV, p. 53. — Albert Meynier, Les coups d’État du Directoire, tomes II et III (qui fait de Bach un professeur de médecine à l’Université de Montpellier). — « La Révolution et le Rouergue », Bulletin de la Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, 1898-1899. — Notes de J.-M. Cosson.

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