BAILLOT Louis ou BAYOT Louis, dit Liotard

Louis Baillot était curé de Mareuil-sur-Arnon lorsque la République fut proclamée, en 1848. Réputé pour son sens de la charité et son dévouement envers les malades, il y jouissait d’une grande popularité, notamment auprès des ouvriers des forges de la localité. Porté à la présidence du comité électoral de Mareuil au mois de mars, il se fit bientôt des ennemis parmi les notables qui le rendirent responsable de leur éviction de la direction des affaires municipales et n’hésitèrent pas à l’injurier et à tirer des coups de fusil contre le clocher de l’église. Attentif, en août, à la pétition signée par le maire écarté et plusieurs anciens conseillers municipaux, le procureur accusait le prêtre d’animer un "club anarchique" et de prêcher des "doctrines subversives". Soupçonné d’avoir "révolutionné toutes les communes dont il a été le desservant", Louis Baillot, chassé de la prêtrise, s’installa à Saint-Amand-Montrond (Cher). Il devait subir les rigueurs de la répression engagée, dès l’automne 1851, contre les membres supposés de la société secrète de la sous-préfecture et fut expulsé, à ce titre, hors du territoire français.