Par Gauthier Langlois
Né le 6 août 1813 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 16 août 1870 dans la même ville, vétérinaire à Limoges ; célibataire ; proscrit pour son opposition au coup d’État du 2 décembre 1851 il se réfugia à Jersey.
Sur son acte de naissance il est dit fils de Jean Bain, ferblantier âgé de 32 ans et d’Anne Mourier.
Arrêté suite au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut condamné, par la commission mixte de la Haute-Vienne, à l’expulsion, sur les motifs suivants : « Agents intelligents de la démagogie ; sont allés porter à Vicq le mot d’ordre d’insurrection de la réunion de Patapy ; sont descendus chez Baneau ; ont fait appeler les socialistes connus et leur ont donné l’ordre d’aller soulever les campagnes, recommandant toutefois d’attendre un nouvel ordre pour partir en armes. Reconnaissent s’être rendus à Vicq mais donnent à leur voyage des motifs contredits par les témoins. »
Il se réfugia à Jersey d’où il fit une demande de grâce. Par décision du chef de l’État sa peine fut commuée, le 20 octobre 1852, en surveillance puis il fut gracié, le 2 février 1853. Il put ainsi revenir en France.
Jean-Baptiste Bain était franc-maçon. Il avait été affilié, le 14 novembre 1840, à la loge « Les artistes réunis », orient de Limoges et visita la loge La Césarée, orient de Jersey, le 24 mai 1852.
À son décès il résidait 29 faubourg Mantmailler.
Par Gauthier Langlois
SOURCES : Archives de la Haute-Vienne, Acte de naissance, Acte de décès. — Bnf, Fichier Bossu. — Arch. privées de la famille Alavoine-Baudains, Liste établie par Eugène Alavoine après 1870. — Francis Masgnaud, Loges et francs-maçons de la Haute-Vienne : de l’Ancien Régime à la Cinquième République, L. Souny, 2000, p. 121. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Bain - Jean Baptiste », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Samuel Hayat, La répression des opposants au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte : Étude sur la Haute-Vienne, Mémoire de master 1 de science politique, Lille, Université de Lille, 2018, p. 46-49. — Notes de Rémi Gossez.