Né vers 1802 à Versailles (Seine-et-Oise). Relieur et cartonnier. Insurgé des 5 et 6 juin 1832.
Dans les premières années de la monarchie de Juillet, Hippolyte Bainse demeurait rue Montmartre à Paris (IIe et IIIe arr., aujourd’hui Ier et IIe). Il était marié et père de trois enfants. Lors de l’insurrection consécutive aux funérailles du général Lamarque, il rejoignit immédiatement son quartier pour faire le coup de feu. Sous le coup d’une accusation d’ » attentat ayant pour but de détruire le gouvernement », de direction de bande armée, et d’homicide, il fut condamné à la peine de mort par la cour d’assises de la Seine le 17 octobre 1832, tout comme son complice Toupriant. Sa peine fut commuée en détention perpétuelle. Incarcéré dans un premier temps à Sainte-Pélagie, il fut ensuite transféré dans le quartier politique de la maison centrale du Mont-Saint-Michel (Manche) le 4 juin 1833. Il y resta à peine plus d’un an et demi : le 27 décembre 1834, il bénéficia d’une mesure de grâce royale, sur proposition du directeur de la centrale et du préfet de la Manche pour son bon comportement lors de l’incendie du Mont au mois d’octobre précédent.
SOURCES : Arch. Nat., BB18/1330, CC 597. — Bibl. Hist. de la ville de Paris, manuscrit 1213. — Gazette des Tribunaux, 23 décembre 1832. — J.-Cl. Vimont, La prison politique en France, Genèse d’un mode d’incarcération spécifique, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Anthropos, 1993, 503 pages. — Notes de T. Bouchet et J.-C. Vimont.