Par Marie-Louise Goergen
Né le 18 novembre 1923 à Moûtiers (Savoie) ; facteur ; syndicaliste CFDT puis CGT ; militant du Mouvement de libération du peuple (MLP), puis du Parti socialiste unifié (PSU), puis du Parti communiste français (PCF), puis du Parti socialiste (PS).
Fils d’un employé au chemin de fer et d’une modiste qui faisait de la couture à domicile, Roger Cottet suivit l’enseignement secondaire au petit séminaire puis fréquenta un collège privé à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). À l’âge de vingt ans, il entra comme facteur aux écritures, puis facteur enregistrant, au chemin de fer à Notre-Dame-de-Briançon (Savoie), puis exerça successivement dans plusieurs sites, avant de terminer sa carrière comme "sous-chef de gare de 1ère classe" à Annemasse (Haute-Savoie) en 1978. Parmi les militants qui l’ont influencé, il revendiqua plus particulièrement les syndicalistes CGT de la gare de Jarrie-Vizille (Isière), où il exerça dans les années 1949-1950. Ayant adhéré d’abord à la CFTC, puis à la CFDT pendant quelques mois, il rejoignit ensuite la CGT. Conseiller des prud’hommes à Annemasse, il fut, à partir de 1978, trésorier du syndicat CGT des retraités, en remplacement de Martinet.
Mais Roger Cottet s’investit également sur le plan politique. Militant de base de l’Action Catholique Ouvrière avec son épouse Madeleine, puis du Mouvement de libération du peuple (MLP) dans les années 1950, du Parti socialiste unifié (PSU) dans les années 1960, il adhéra au PCF dans les années du Programme commun. Il fut enfin membre du Parti socialiste lorsque celui-ci fut amené à exercer le pouvoir dans les années 1980 et lui apporta dans la suite son soutien critique. En 1963, il avait été candidat du PSU aux élections municipales à Ville-la-Grand (Haute-Savoie).
Il s’engagea également dans la gestion d’une coopérative ouvrière portée par le Mouvement populaire des familles (MPF) et à la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE).
Marié en avril 1947 à Valence (Drôme), Roger Cottet fut père de six enfants dont l’un, Jean, mourut prématurément à l’âge de vingt-trois ans à la suite d’un accident lorsqu’il se trouvait en coopération en Algérie. Sa femme, employée de bureau à la préfecture de Valence avant son mariage, mère au foyer ensuite, milita au MPF, puis au MLP et enfin à l’Action catholique ouvrière (ACO). Elle s’investit également dans le syndicat des retraités CGT.
_Fidèle lecteur et soutien de Témoignage chrétien et de la Vie Ouvrière, Roger Cottet prit le parti des "prêtres-ouvriers" en 1954.
Par Marie-Louise Goergen
SOURCE : Renseignements communiqués par l’ULIR CFDT de Thonon. — Archives personnelles et souvenir de son fils, Pierre Cottet.