Par Éliane Laurent
Né le 12 février 1877 à Montaigut-le-Blanc (Puy-de-Dôme) ; cheminot ; syndicaliste unitaire (CGTU) et militant communiste de la Nièvre.
Fils d’un maître-maçon et d’une ménagère, Antoine Coudert fut serrurier-ajusteur à Issoire (Puy-de-Dôme) à la fin du siècle, il entra ensuite à la compagnie P.L.M.
Mécanicien à la compagnie PLM à Nevers (Nièvre), Antoine Coudert fut un des dirigeants du Parti communiste dans la Nièvre dès sa création et figura sur la liste BOP aux élections municipales de Nevers en 1925.
Secrétaire du syndicat des cheminots jusqu’en 1926, il assura simultanément le secrétariat de l’Union départementale CGTU de la Nièvre de 1922 à mai 1928 ; il démissionna alors de ce poste, affirmant son désaccord avec la direction fédérale du Parti communiste qui avait maintenu ses candidats au deuxième tour des élections. La conférence de la Région communiste du Centre ratifia le 3 juin 1928 son exclusion, pour « attitude et indiscipline anticommuniste » : il « a saboté la tactique électorale du Parti au second tour » (I.M.Th., bobine 304). Il devint un des dirigeants de la minorité au sein de la section CGTU des cheminots de Nevers (voir Pierre Gauthé), minorité qui domina ce syndicat jusqu’en octobre 1930. Coudert avait pris sa retraite en 1928.
Par Éliane Laurent
SOURCES : Arch. Nat., F7/13004, rapport du 28 février 1925 et F7/13584 (Le Syndiqué du Centre, juillet 1926). — Le Socialiste Nivernais. — Le Travailleur. — Le Syndiqué du Cher (juin-juillet 1928). — L’Émancipateur. — Notes de Jacques Girault. — Arch. Dép. Puy-de-Dôme : état civil de Montaigut-le-Blanc et registre matricule (classe 1897). — Notes de Michaël Boudard.