BAUDELAIRE Charles, Pierre
Par Notice revue et complétée par Michel Cordillot
Né le 9 avril 1821 à Paris, mort le 31 août 1867 à Paris. Poète. Révolutionnaire.
Jusqu’à la veille de la Révolution de 1848, Charles Baudelaire se fit remarquer pour son hostilité à la politique et son antipathie viscérale pour les républicains. Mais lors des journées de Février, il fut gagné par la fièvre révolutionnaire. On le vit combattre le soir du 24 février sur les barricades de la rue de Buci (Xe arr., maintenant VIe). À peine la victoire acquise, il lança le 27 février un journal révolutionnaire de 4 p. in-4 intitulé Le Salut public, dont il assura lui-même la vente à la criée et dont il porta personnellement un exemplaire à Raspail*.
Ce journal, qui n’eut au total que deux numéros, avait pour rédacteurs-propriétaires, outre Baudelaire, Champfleury (pseudonyme de Jules Husson) et Toubin. Le deuxième numéro, paru le 28, était orné d’une vignette dessinée par Gustave Courbet, à qui elle avait été commandée dans le but de distinguer ce journal d’une autre feuille portant le même titre et paraissant à Loudun. Le même jour, le nom de Baudelaire figurait dans la liste des membres de la Société républicaine centrale de Blanqui publiée ce jour-là dans le Courrier français.
Il semble toutefois que Baudelaire se soit rapidement retiré de l’action politique.
Par Notice revue et complétée par Michel Cordillot
SOURCE : Bibl. Nat., 4° Lc 2/1696. — Le deuxième numéro rarissime du Salut public est décrit en détail et partiellement reproduit dans le catalogue Paris 1848 and the Commune, préparé par les librairies John Benjamins et D. Weil (Paris, 1993). — M. Dommanget, A. Blanqui et la révolution de 1848, Paris, Mouton, 1972.