BAZET François, Auguste

Né le 31 juillet 1791 à Saint-Jean-d’Alais (Gard) ; employé à Paris.

François Bazet participa aux campagnes de 1811, 1812, 1813, 1814. En 1813, d’une colonne de prisonniers dirigés vers la Russie, il s’était évadé sous les balles, traversant l’Oder à la nage pour gagner la place de Kustrin. Légionnaire, décoré de Juillet, il ne réussit pas dans le négoce à Paris et entra en 1843 comme teneur de livres chez un marchand de lingerie de la rue Rambuteau... rue qu’il débaptisa de son propre chef en Février 1848 pour y inscrire le nom de Barbès. Il y perdit sa place, entra aux Ateliers nationaux, s’affilia au Club de l’Homme Armé manifesta le 15 mai et, écœuré de la conduite de la garde nationale, rendit son fusil. Aussi, le 23 juin, criait-il « Vive Barbès », ajoutant : « Il ne faut plus de bottes vernies aujourd’hui ; il n’en faut que pour écraser la tête des aristos. » A la barricade de la rue Rambuteau, au bout de la rue Beaubourg, il organisa la défense et tira le premier coup de feu de la porte cochère de son domicile, 13 rue Beaubourg, le 24 juin vers midi pour donner aux insurgés le signal d’ouvrir le feu. Arrêté puis relâché, il fut finalement condamné à la transportation dont il revint en février 1849.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26017, notice BAZET François, Auguste , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 13 août 2016.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 11854.

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