Professeur à Reims. Il faisait partie du Cercle de l’Union démocratique, fondé avant les élections d’avril 1848 et qui, à Reims, groupait des républicains de tendances socialistes. Lors de la manifestation qui se déroula dans cette ville le 12 juin 1849, il fut, avec Bressy et Courmeaux, un des signataires des propositions remises à la municipalité et protestant contre l’expédition de Rome, réclamant la suspension du sous-préfet hostile aux revendications ouvrières, l’armement des ouvriers et la reconnaissance, par les autorités rémoises, d’une République démocratique et sociale. Beaumont fut compris dans l’ordre d’arrestation lancé de Paris, le 16, contre « dix-sept des chefs socialistes rémois » et le 17, il fut arrêté à Rethel. L’acte d’accusation du 21 septembre 1849 lui fit un crime de travailler à une Histoire de la Révolution et « de posséder chez lui un exemplaire de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen par Robespierre ». Il fut poursuivi pour complot contre la sûreté de l’État et pour avoir fait partie de comités ou de cercles politiques sans autorisation de la municipalité. Le procès vint le 26 décembre 1849, devant les assises de Melun. Défendu par Jules Favre*, Beaumont fut acquitté le 28 décembre.
En septembre 1852, la police signalait qu’il avait rencontré, en Belgique, Courmeaux, Henrot, Bienfait et qu’il voyageait sous l’identité de Jean-Pierre-François Lejeune, professeur, et se faisait passer pour le frère d’Henri-Alfred Lejeune. Voir Bienfait Jules*, Bressy Agathon*, Courmeaux Eugène*, Henrot*, Lejeune Alfred*
SOURCES : Arch. Dép. Marne, 30 M 18. — Boussinesq et Laurent, Histoire de Reims depuis les origines jusqu’à nos jours, t. II, 2e part., Reims, 1933, pp. 645 et suiv.