BECQUET Jean

En 1849, Jean Becquet était capitaine au 71e régiment d’infanterie de ligne, lorsqu’il fut mis en disponibilité par retrait d’emploi en raison de ses opinions « avancées ». Peu après, il fut rayé des cadres et se vit assigner pour résidence la commune de Montsoreau, près de Saumur (Maine-et-Loire), mais, bientôt, il en fut expulsé pour propagande révolutionnaire et transféré à Surgères.
En 1851, il continuait à se livrer à une propagande antigouvernementale dans les Deux-Sèvres, en liaison, notamment, avec des socialistes de Niort comme Claude Durand. Une enquête judiciaire menée contre lui se termina, néanmoins, par un non-lieu. Il était marié et père de trois enfants.
Après le coup d’État de décembre, la Commission mixte des Deux-Sèvres le condamna, par contumace, à la transportation en Algérie. L’arrêt rappelait qu’en 1849, Becquet avait dirigé la Boulangerie humanitaire de Nantes, que le 3 décembre 1851, au matin, il avait, à la tête des socialistes de Niort, excité la population à l’insurrection. Au lieu de se soumettre à cette condamnation, Becquet s’enfuit et se réfugia successivement à Constantinople et à Gênes. En 1854, il forma un recours en grÎce qui fut repoussé. En 1856, il fut affranchi de la mesure prononcée contre lui par la Commission mixte. Arrivé à Niort, le 31 mai, il en repartit le même jour pour Rochefort.
Voir Durand Claude*, Girard Charles*, Maichain Joseph*, Savariau René*