Par Gauthier Langlois
Né le 30 Pluviôse an VIII (19 février 1800), à Corvol-l’Orgueilleux (Nièvre), mort le 20 mai 1860 à Corvol-l’Orgueilleux ; marié, 3 enfants ; médecin ; exilé sous le Second Empire.
Il fut condamné par contumace par le conseil de guerre du 20 février 1852, pour son opposition au coup d’État du 2 décembre 1851, à la transportation dans une enceinte fortifiée.
Il s’exila en Belgique puis dans l’île de Jersey et enfin au Brésil où il demeura 6 ans. Il regagna la France après l’amnistie générale de 1859 et mourut dans son village natal des suites des fièvres qu’il avait contractées au Brésil.
Son fils Ernest Eugène Belin fut aussi inquiété suite au coup d’État. Il fut incarcéré une première fois à Clamecy sur pétition du Conseil Municipal de Corvol-L’Orgueilleux. Libéré, il fut incarcéré de nouveau après le 1er janvier 1852, pendant une dizaine de jours.
Selon le site Geneawiki, « Le père et le fils Belin désiraient de longue date faire assainir l’étang de la Sauzay qui causait des fièvres, parfois mortelles, aux pauvres habitants de la vallée. Le propriétaire de la papeterie qui utilisait le ruisseau de Sausay s’opposait à l’assainissement. Il semble que cela soit la source des attaques contre le Docteur Belin et son fils. »
Le docteur Belin aurait inspiré à Claude Tillier le personnage du docteur Minxit pour son roman feuilleton Mon oncle Benjamin, publié en 1842.
Par Gauthier Langlois
SOURCES : Arch. privées de la famille Alavoine-Baudains, Liste établie par Eugène Alavoine après 1870. — Charles Hugo, « Les hommes de l’exil. Ce qu’étaient les proscrits », Le Rappel, dimanche 7 avril 1872, p. 1. — Note de Rémi Gossez.