BENOIST Jacques, Philippe

Par Gauthier Langlois

Né le 5 février 1812 à Sermaises (Loiret), mort le 6 avril 1885 à Neuvy-sur-Loire (Nièvre) ; notaire et propriétaire à Ouzouer-sur-Trézée (Loiret) ; marié avec deux enfants ; proscrit réfugié à Jersey suite au coup d’État du 2 décembre 1851.

Il était fils de Jean-François Benoist (1779-1847), propriétaire et cultivateur à Sermaises, et d’Adélaïde Thérèse Élisabeth Gibier (1786-1812). Il avait épousé, le 27 décembre 1841 à Neuvy-sur-Loire (Nièvre), Louise Suzanne Jenny Lafille (1821-1860), fille d’un bourrelier. Le couple avait deux enfants nés à Ouzouer : Marthe Louise Philippine, en 1843 et Armand Philippe Benjamin, en 1851.

Opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, il fût arrêté. La commission militaire de Paris le condamna à la transportation en Algérie, sur les motifs suivants : « Chef de la démagogie à Ouzouer. Nommé maire par acclamation en 1848, sa conduite fut telle que le commissaire du gouvernement fut obligé de le destituer. Depuis, il n’a cessé de s’occuper d’intrigues politiques. Organisateur de la société secrète. Le 5 décembre il est allé à Orléans pour s’entendre avec les chefs de l’insurrection de cette ville. A refusé de partir quand il a su que son parti échouait. »

Sur décision du chef de l’État sa peine fut commuée, le 6 avril 1852, en éloignement momentané. Jacques Benoist choisit alors de s’exiler dans l’île de Jersey d’où il demanda sa grâce. Il fut autorisé, le 18 décembre 1852, à rentrer à son domicile.

Il s’installa ensuite à Neuvy-sur-Loire d’où sa femme était originaire et où sa fille se maria en 1865. À sa mort il était propriétaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26217, notice BENOIST Jacques, Philippe par Gauthier Langlois, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 26 octobre 2020.

Par Gauthier Langlois

SOURCES : Archives départementales du Loiret, Acte de naissance. Archives départementales de la Nièvre, Acte de décès. — Arch. privées de la famille Alavoine-Baudains, Liste établie par Eugène Alavoine après 1870 [où il figure sous le nom de Jean Benoît]. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Benoist - Jacques Philippe », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Note de R. Gossez.

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