BENOÎT Jérôme, dit BENOIST

Par A. Potofsky

Né vers 1762 ; charpentier à Paris ; révolutionnaire et animateur de grèves sous la Convention.

charpentier, membre de la Section de Popincourt, habitant dans la rue (ou avenue) de Neuilly à Paris (IIe section, maintenant av. des Champs-Élysées, VIIIe). Dénoncé et arrêté le 22 juin 1794 « pour avoir fait cabale, et excité les ouvriers ses confrères » à faire grève trois jours auparavant. Benoît a été accusé en vertu de l’application de la loi du Maximum Général, votée par la Convention le 29 Septembre 1793, qui fixait le taux maximum des prix des grains aussi bien que le tarif des salaires : celui-ci ne pouvait pas dépasser les salaires de 1790 augmenté de 50 %.
Benoit avait essayé d’augmenter les salaires à l’atelier de l’ancien maître charpentier Louis-François Dorigny, entrepreneur-commissaire des travaux publics et officier municipal de Paris de 8 à 30 livres par jour. Après avoir persuadé ses confrères charpentiers de quitter l’atelier de l’entrepreneur-commissaire Dorigny « la fermentation qui régnait parmi les ouvriers a continué » pendant quelques jours.
Tandis que son dénonciateur, Dorigny, fut écroué et guillotiné pour ses agitations pro-Robespierristes, Benoit fut libéré le 16 août 1794, après la chute de Robespierre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26219, notice BENOÎT Jérôme, dit BENOIST par A. Potofsky, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Par A. Potofsky

SOURCES : Arch. Nat. F7 4594, plaq. 1, doss. Benoit. F7 4679 doss. Dorigny (Louis-François), W 434 doss. 977.

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