COURTONNEL Paul, Eugène, Émile

Soldat-tambour au 82e régiment d’infanterie. Il avait été libéré avec un certificat de bonne conduite et était entré comme tambour au 18e bataillon de garde mobile de la Seine au moment de la guerre, avec un engagement de deux ans, mais ne rejoignit pas son corps parce que atteint d’une bronchite ; fin octobre 1870, il se fit admettre comme tambour au 200e bataillon de la Garde nationale ; il fut nommé peu après tambour-maître ; il servit la Commune de Paris, puis entra aux ateliers du chemin de fer de Vincennes ; il fut ensuite remplaçant au 82e régiment de ligne ; on le dénonça le 6 novembre 1872 ; son dénonciateur était Ducreux, ancien commandant du 200e bataillon fédéré.
Le 18e conseil de guerre le condamna, le 13 janvier 1873, à la déportation simple et à la dégradation militaire ; il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée en six ans de détention, le 5 novembre 1877. Il rentra par le Calvados.