Né le 14 septembre 1817 à Montaron (Nièvre), enfant naturel, horloger ambulant, Philippe Millet fut accusé d’avoir provoqué les troubles qui éclatèrent les 17 et 18 mars 1862 parmi les mineurs de La Machine (Nièvre). Il exerçait alors le métier de commis-voyageur en vins. Il avait déjà agité la population en 1848 et en 1851 et avait dû quitter le pays. La semaine qui précéda les troubles de mars 1862, il se trouvait à Paris ; dès le lendemain de son arrivée à La Machine, 1 200 mineurs se mirent en grève. Il s’agissait d’une demande d’augmentation des salaires, mais les autorités affectèrent de voir dans ce mouvement revendicatif, une manifestation politique se rattachant « à l’émotion causée sur l’esprit de cette population impressionnable par les discussions irritantes de l’Adresse ou par les doctrines dont certains orateurs, et après eux les journaux avancés, se sont faits l’écho ». Pour la grève, huit « meneurs » furent arrêtés : Bourdeau Pascal*, Chopinet Pierre*, Dumas Jean*, Foucher Lazare*, Mourdon Edme*, Perrodin François*, Simon Étienne*, Sourdeau François.*
SOURCES : Arch. Nat., F 12/4651. — Arch. Dép. Nièvre, série U, Tribunal de Nevers, Jugements du 2e trimestre 1862.