Chef d’atelier de la soierie lyonnaise. Sous la monarchie de Juillet, Bernard fut membre du Devoir mutuel, organisation mutuelliste des chefs d’atelier de la Croix-Rousse (Rhône). (Voir Bouvery*, Charnier P.*). Il participa aux réunions organisées en vue d’amener les autorités à accepter l’établissement d’un tarif qui réglerait les rapports entre fabricants et chefs d’atelier. Il fit partie de la commission des chefs d’atelier qui discuta avec les fabricants, sous le contrôle de la préfecture, les conditions de ce tarif. Après l’insurrection de novembre 1831 (Voir Romand Jean-Claude*), il rédigea un rapport pour la délégation qui se rendait à Paris afin de plaider la cause des chefs d’atelier. Il fut un des fondateurs de la société secrète des Voraces. Voir Aumont Louis*, Barret*.
ŒUVRE : Rapport fait et présenté à M. le président du Conseil des Ministres sur les causes générales qui ont amené les événements de Lyon, Lyon, s. d., (1832). (Ce rapport est signé par Bernard et Charnier). Voir Pierre Charnier*.
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, série M, Journées de novembre 1831 et minutes des rapports du commissaire central de Lyon 1831-1832 (registres). — F. Rude, Le mouvement ouvrier à Lyon de 1827 à 1832, Paris, Domat-Montchréstien, 1944, 761 p.. — P. Froment, L’insurrection ouvrière de Lyon de 1831, Paris, 1931. — M. Moissonnier, La Révolte des Canuts.