BERNARD

Homme de lettres. En 1848, il présidait, à Paris, le Club Chabrol, ancien Club Bonne-Nouvelle. Le 29 septembre 1848, le parquet l’accusa d’enfreindre l’article 3 du décret du 28 juillet précédent qui restreignait la publicité des réunions des clubs. Bernard faisait, en effet, verser une rétribution de 10 centimes par les étrangers au Club Chabrol qui désiraient assister à ses séances.
À la séance du 30 septembre, il attaqua violemment le général Lamoricière : « En Afrique, vous n’avez su qu’enfumer les Arabes et « plaventrer » comme un saltimbanque devant les fils de Louis-Philippe. Aujourd’hui, avec le monarchique Thiers, vous conspirez contre le chef du pouvoir exécutif pour arriver à le remplacer. » Le même jour, il déclarait que le peuple irait sous peu apprendre à Cavaignac et à Lamoricière ce qu’est le socialisme. Il disait à ses auditeurs : « Songez bien qu’à vos yeux, le général Cavaignac et un garde champêtre sont à peu près la même chose. » Le 2 octobre 1848, la police ferma le Club Chabrol. Bernard fut poursuivi.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26309, notice BERNARD , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 3 septembre 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 18/1473 et 1474.

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