BERTRAND Frédéric

Frère du poète, Louis, dit Aloysius Bertrand, l’auteur de Gaspard de la Nuit. Républicain radical.
Frédéric Bertrand était journaliste républicain à Dijon au début de la monarchie de Juillet. Il écrivait des articles véhéments dans Le Patriote de la Côte-d’Or, journal soutenu par Cabet. L’autorité administrative et le procureur général surveillèrent l’homme, gérant du journal en 1834, et s’en prirent à lui et au journal, qui ne survécut pas aux lois sur la presse de septembre 1835.
En 1847, F. Bertrand était administrateur-gérant de la feuille radicale Le Courrier de la Côte-d’Or. Il y défendait la démocratie et le socialisme, sans parler de République, puisque la loi le défendait depuis 1835. Cette situation importante fit de F. Bertrand l’organisateur du banquet réformiste du chef-lieu, le 21 novembre, banquet où ne se trouvaient que des partisans de La Réforme, à l’exclusion des hommes du National ou des opposants dynastiques.
Sous la Seconde République, à la fin de 1848 et au début de 1849, F. Bertrand fut secrétaire du comité dijonnais de la Solidarité républicaine, et anima à Dijon un nouveau journal, Le Citoyen, que les amendes et les condamnations firent disparaître le 26 août 1849.
Réfugié en Suisse pour échapper à la peine de prison qui lui avait été infligée, il se trouvait à Lausanne avec Cœurderoy* (voir ce nom.) en décembre 1849. Il fut expulsé de Suisse au printemps 1850 et s’installa aux États-Unis. Voir Lambert Jean-Baptiste*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26452, notice BERTRAND Frédéric, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 9 septembre 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 18/1337. — Milsand, Étude bibliographique de journaux publiés à Dijon, Dijon, 1861. — Procès du journal républicain « Le Patriote de la Côte-d’Or », et de l’Association dijonnaise contre les impôts antipopulaires sur les boissons et sur le sel, Paris, Bureaux du Populaire, 30 novembre 1833. — M. Vuilleumier, « Trois lettres inédites d’Ernest Cœurderoy », International Review of Social History, vol. XI (1966), Part 2. — N. Jaugey, Le pouvoir politique et la presse en Côte d’Or sous la Seconde République et le Second Empire, mémoire de maîtrise, Dijon, 1969, dactyl. — N. Prost, Le patriote de la Côte d’Or (1831-1835), mémoire de maîtrise, Dijon, 1971, dactyl. — Note de P. Levêque.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable