BESCHER Tell

Médaillé de Juillet (1830), Tell Bescher, frère de Pierre Bescher demeurait depuis 1838 rue des Bernardins à Paris (XIIe arr., maintenant Ve) encore qu’à l’époque du procès de l’affaire Fieschi, il se domicilia 8 rue de Bièvre. Il avait épousé une ouvrière relieuse, Victorine Benier. Compromis dès 1832, il fut encore arrêté en 1834 comme membre de la Société des droits de l’Homme lors des journées insurrectionnelles d’avril 1834. Il fut remis en liberté par un non-lieu à suivre prononcé avant l’ouverture des débats. Les perquisitions opérées chez lui ont mis à jour un grand nombre de documents provenant des organisations républicaines : tous les documents administratifs relatifs à l’Association libre pour l’éducation du peuple, l’édition par Laponneraye* de la, Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, le Règlement de la Société des droits de l’Homme et du citoyen, la Déclaration de principes de la Société des droits de l’Homme et du citoyen, les Réflexions d’un ouvrier tailleur... de Grignon*, l’Association des travailleurs de Marc Dufraisse*, etc..
Compromis de nouveau dans l’attentat du 28 juillet 1835 (affaire Fieschi*), sans doute à cause du livret de son frère Pierre Bescher demeurant 8, rue de Bièvre (XIIe arr., maintenant Ve), il fut arrêté, accusé le 11 janvier 1836, mais acquitté à l’issue du procès, le 15 février 1836. D’autres documents furent saisis chez lui, une lettre de L. Bastide*, une chanson républicaine manuscrite. Il fut de nouveau arrêté le 23 juin 1848 rue de la Bûcherie, quand la troupe s’empara de la barricade du Petit-Pont (XIIe arr., maintenant Ve). Il était paralysé de la main gauche et ne devait pas avoir combattu. Il fut libéré. Le nom de Bescher est parfois orthographié Béchet, sans doute par confusion avec le compositeur d’imprimerie Joseph Béchet*. Voir aussi Boireau Victor*, Morey*, Pépin*.