BIARDOU François

Né le 1er mai 1819 à Saint-Priest-les-Vergnes (Haute-Vienne), mort le 25 novembre 1903 à Limoges. Tisserand puis débitant à Limoges (Haute-Vienne). Républicain, participant à tous les mouvements.

Soldat, il fit douze campagnes en Afrique et participa notamment à l’affaire de Sidi-Brahim, au 8ebataillon de chasseurs à pied qui fut presque totalement anéanti.
Biardou appartint à la Société Populaire de Limoges fondée en mars 1848. En mars 1850, membre de la compagnie des sapeurs-pompiers, il fut révoqué pour avoir donné son suffrage, malgré les conseils de son capitaine, à Ducoux, candidat des républicains, au siège de Daniel-Lamazière. Il se distingua par son courage lors de l’incendie de 1864 qui détruisit tout un quartier de Limoges et en plusieurs autres circonstances.
Membre de l’association de secours mutuels des tisserands, il fut envoyé par ses camarades à l’Exposition Universelle de 1867. En 1869, il travailla à organiser les membres de cette corporation. En 1865, il avait été élu conseiller prud’homme et le resta longtemps.
Lors de la guerre de 1870, Biardou, Îgé de plus de 51 ans, quitta sa femme et sa famille et s’engagea dans la compagnie des Francs-Tireurs de la Haute-Vienne où il devint sergent : il se distingua à l’affaire de Brou (Armée de la Loire). Il revint chez lui en décembre 1870.
Aux élections municipales du 2 juillet 1871, il fut élu conseiller municipal.
Biardou avait ouvert un débit de boissons route de Paris. En août 1877, ce débit fut fermé à la suite d’une condamnation à 5 francs d’amende, Biardou ayant donné à boire à deux individus en état d’ivresse. Limoges avait alors une municipalité de républicains modérés.
Biardou milita longtemps dans les organisations démocratiques avancées. En 1882, à l’occasion d’une élection municipale partielle, il signa un manifeste recommandant un candidat radical avancé. En juin 1885, il appartint au Comité républicain intransigeant organisé à l’occasion des élections législatives : les élections où fut élu le porcelainier Édouard Planteau qui fut membre du premier groupe socialiste à la Chambre des députés avec Basly, Camélinat, etc...
Biardou vécut très Îgé, tenant son débit. Il aimait beaucoup raconter ses campagnes dont il était très fier ; il désirait la croix de la Légion d’honneur, désir qui ne fut pas exaucé. La Société amicale des anciens militants et francs-tireurs l’avait choisi comme porte-drapeau. Biardou fut un des derniers représentants de ce patriotisme très vif d’extrême gauche que connut le XIXe siècle.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26536, notice BIARDOU François , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Le Carillon Républicain, nouvelle série, journal mensuel. N° 5, mars 1850. — La Défense Nationale, journal quotidien publié à Limoges du 8 septembre 1870 au 1er avril 1871. — « Le Père Biardou », article du Réveil du Centre du 27 novembre 1903.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable