BILLON Claude
Par Jean Risacher
Né vers 1800 ; ouvrier tailleur à Tours ; membre de sociétés secrètes ou républicaines ; communiste icarien.
Claude Billon était membre de la Société des Fils du Diable, surnommé « Bon Dieu » à cause d’un tatouage de la passion sur la poitrine, notoirement connu comme icarien, ce dont il ne se cachait pas, étant l’un des signataires d’une adresse publiée dans le Populaire de janvier-février 1845. Claude Billon rendait souvent visite à Auguste Blanqui, hospitalisé à Tours, venant du Mont-Saint-Michel, et reçu, comme les autres membres de la goguette, l’injonction d’Étienne Cabet de quitter cette société que ses amis ne contrôlaient plus assez bien. Les émeutes des grains ayant éclaté au même moment, 21 novembre 1846, il n’eut sans doute pas le temps de répondre, bien qu’il ne fut pas arrêté. Comme la plupart des communistes de Tours, il fut inculpé au procès de Tours et renvoyé à Blois, où il fut condamné à 2 mois au procès, le 29 avril 1847.
Par Jean Risacher
SOURCES : Étienne Cabet, Le voile soulevé sur le procès communiste à Tours et Blois, Paris, Bureau du Populaire, mai 1846. — Les communistes de Tours. Persécutions de police à Blois (25 avril – 22 août), Blois, Impr. de F. Jahyer, 1847, 28 p. [Extrait du Courier de Loir-et-Cher]. — Les communistes à Tours, réflexions sur leur procès. Persécution de police à Blois, Blois, imprimerie de Félix Jahyer, 1846 — M. Dommanget, Auguste Blanqui. Des origines à la Révolution de 1848. Premiers combats et premières prisons, Paris, Mouton, 1969. — Jeanine Labussière, « La décennie décisive (1840-1851) », Histoire de Tours, Toulouse, Privat 1985. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Précisions données par François Fourn (Thèse en cours).