BLACHE Louis

Ouvrier en soierie ; rédacteur-gérant d’une éphémère feuille s’affirmant communiste.

Ouvrier de la soierie lyonnaise, militant actif de la « Charbonnerie réformée », de tendance socialiste. Voir Belle Jean-Pierre*. En 1841, Louis Blache participa avec d’autres travailleurs : Baume, Busque, Cathabard, Coignet Antoine, Merle, Raymond (ou Rémond ?), Sambet (ou Sambert), à la fondation du journal communiste Le Travail Organe de la rénovation sociale, dont il devint le gérant. Le prospectus de lancement du journal indiquait : « Fondé par des ouvriers, rédigé par eux, il sera l’écho de toutes les industries ». Incarcéré depuis juillet 1841, il fut condamné le 4 février 1842 à trois mois de détention et 100 F d’amende pour un article intitulé « Pourquoi nous sommes communistes. » Le journal avait disparu dès septembre 1841, au bout de trois livraisons...
Tous ces ouvriers voyaient le communisme comme une sorte de synthèse de toutes les autres doctrines, en particulier du saint-simonisme et du fouriérisme. « Il contient, disaient-ils, toutes les vérités éparses dans les autres doctrines religieuses et sociales : c’est le véritable christianisme appliqué aux relations de la vie. Il comporte toute la douceur, l’amour et le développement de la doctrine saint-simonienne, toute la partie rationnelle de la science économique de Fourier, mais avec une entente plus parfaite du dogme de l’égalité. »

En 1848, Blache fut parmi les fondateurs de l’association coopérative des Travailleurs Unis. Voir Beauvoir* et Démard Louis*, et pour le communisme lyonnais : Busque*, Coignet Antoine*, Juif Jules*, Léo*, Merle*, Poncet André*, Rémond Jean-Joseph, Sambet*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26681, notice BLACHE Louis, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 17 août 2021.

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, Série U. Recueil des procès-verbaux des tribunaux correctionnels. — Le Travail, n° 2, juillet 1841, p. 9-10. — L’Atelier, n° 10, juin 1842, p. 79. — J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, Paris, Fédération Nationale des coopératives de consommation, 1924., tome I.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable