BLONDEAU [babouviste]
Né en 1764 ; babouviste ; déporté.
Babouviste, Blondeau fut condamné en 1797 à la déportation par la Haute-Cour de Vendôme. Il s’évada et fut repris à Saintes. Incarcéré depuis le début d’août 1797 au Fort National de l’île Pelée, en rade de Cherbourg (Manche). Plébéien quelque peu intempérant, il entretint des rapports de plus en plus mauvais avec ses camarades plus cultivés. À Cherbourg, à la fin de 1799, puis à Oléron (Charente-Inférieure), en 1800, quand il était en état d’ivresse, il évoquait Robespierre et parlait de tuer Bonaparte. Quand Félix Lepelletier demanda à Dupont de l’Eure, après les Journées de Juillet 1830, que l’amnistie fût étendue aux survivants du babouvisme, il ne mentionna pas Blondeau. Sans doute était-il mort depuis la fin de sa captivité qui semble se placer en 1802 pensa-t-on longtemps. En fait il était en liberté surveillée en 1808.
Voir Buonarroti, Cazin, Germain Charles, Moroy.
SOURCE : Arch. Nat., F7/7291 et BB 18/1187. — Hauterive (Ernest d’), La police secrète du Premier Empire : bulletins quotidiens adressés par Fouché à l’Empereur. Nouvelle série 1808-1809 ; publ. par Jean Grassion, préf. de Marcel Reinhard,…- Paris : R. Clavreuil, 1963. - XVII-777 p. P. 47 (93) Bulletin du vendredi 5 février 1808 Ordres du Ministre… En liberté, en surveillance : Blondeau (il demandera sa grâce pour sa déportation). P. 31 (63) Bulletin des dimanche 24 et lundi 25 janvier 1808 Saintes Retour de Cayenne de Blondeau, condamné par la haute cour de Vendôme dans l’affaire Babeuf. Il s’est évadé. Détails. Arrêté à Saintes. Sur 44 déportés de la Cybèle, il n’en restait que 11 à son départ : 7 se sont évadés, 5 ont été libérés, les autres sont morts. — Notes de Pierre Baudrier.