Né à Chef-Boutonne (Deux-Sèvres) le 11 mars 1814, Cordonnier à Niort. Marié, père de trois enfants, « sans autre ressource que sa profession » indique une note de police de 1852, qui précise : « Connu à Niort comme appartenant au parti communiste. Du reste, assez bon travailleur quand la passion démagogique ne l’emporte pas ».
Arrêté à Niort à la suite de la manifestation du 3 décembre 1851, Jean Boisson fut emprisonné et inculpé de « complot, attroupement séditieux, outrages à des fonctionnaires publics, provocation à la désobéissance aux lois et à l’usurpation de fonctions, offense envers le président de la République ».
L’acte d’accusation rédigé par le procureur de la République précisait au sujet de Boisson : « Démagogue passionné et homme d’habitudes brutales, il a été condamné le 10 novembre 1838, par le tribunal correctionnel de Niort, à quinze jours d’emprisonnement pour coups et blessures ».
Il fut condamné, le 9 février 1852, par la Commission départementale mixte, à être interné à Nantes.
SOURCE : Arch. Dép. Deux-Sèvres, 4 M 6/17.