BONDILH Honoré, Paul, Antoine

Républicain socialiste et libre penseur anticlérical, Bondilh, enfant du peuple, était un autodidacte. Très vite, il devint un journaliste notoirement connu dans le milieu républicain. Il se fit connaître après la Révolution de février 1830. Rédacteur à la Voix du Peuple, journal d’Alphonse Esquiros. Il fut l’une des cinq cents victimes de la répression des journées des 22-23 juin 1848 et se retrouva enfermé au Château-d’If. En 1850, Il publia un livre intitulé les Ouvriers poètes. En 1870, il entra au journal le Peuple de Gustave Naquet puis au sein de l’Égalité de Gilly La Palud. Le 3 décembre 1851, au lendemain du coup d’État de Napoléon III, Bondilh était arrêté sur ordre du préfet. Il fut victime de la répression organisée contre les Républicains. Le 1er novembre 1870, il soutint la Commune révolutionnaire proclamée à Marseille. En mars 1871, il rejoint le camp des insurgés mais on ignore le rôle qu’il a joué durant la Commune de Marseille. Le 2 juillet 1871, il se présente sur la liste du Comité de l’Union des Travailleurs avec Raspail et A. Royannez, dissidente de l’Union républicaine, mais n’obtient que 505 voix. En raison de l’État de siège régnant à Marseille de 1871 à 1876, interdisant toute publication à caractère politique, Bondilh se trouva dans une situation difficile. Lors de son décès, le 12 mai 1877, à l’âge de 62 ans, la presse républicaine ne lui consacra que quelques lignes. Durant sa vie, Bondilh aura beaucoup écrit. La Bibliothèque nationale possède quarante-quatre de ses ouvrages. Certains sont également conservés à la Bibliothèque de Marseille. La liste de ses œuvres est donnée dans l’Encyclopédie des Bouches-du-Rhône, Tome XI, Marseille, 1913.