BONIN Étienne (ou BONNIN ou BOUIN), dit Sans-culotte.

Par Notice revue et complétée par J. Risacher

Né vers 1818 à Tours (Indre-et-Loire), ; marchand de charbon à Tours ; communiste icarien.

Il semble qu’il ait d’abord été communiste icarien, ayant signé l’adresse publiée dans le Populaire de janvier-février 1845, mais perméable aux influences révolutionnaires. Étienne Bonin fut très vite en contact avec Auguste Blanqui, hospitalisé à Tours en 1844, et fut l’un des fondateurs, en mars 1846 de la Société mutuelle de l’Union générale, dont Blanqui aurait rédigé les statuts. Il fut aussi l’un des membres de la Société des Fils du Diable avec le surnom de Sans-Culotte, goguette apparemment créée, selon Étienne Cabet, pour contrebalancer son influence à Tours qui était très forte. Il était aussi sous-lieutenant de la garde nationale. Après les émeutes des grains à Tours, il fut arrêté en même temps que Blanqui le 27 novembre 1846 conduit au dépôt, puis dans la maison d’arrêt, le 1er décembre. Relâché sous caution le 3 décembre, malgré les attaques dont il avait été l’objet dans le Journal d’Indre-et-Loire, pour sa mollesse en tant qu’officier, au cours des troubles, il fut inculpé au procès de Tours, prévenu d’association illicite, et renvoyé, le 17 mars 1847 au tribunal correctionnel de Blois pour association illicite. Le magistrat de Tours avait écrit au garde des Sceaux le 25 mai : « Blanqui [...] a été l’âme de cette association et pourtant ne sera-t-il peut-être pas sans difficulté de justifier légalement sa participation et sa culpabilité ». Bonin fut condamné à 2 mois d’emprisonnement au procès de Blois le 29 avril 1847.Voir Béasse*, Béraud*, Lebreton Auguste*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article26970, notice BONIN Étienne (ou BONNIN ou BOUIN), dit Sans-culotte. par Notice revue et complétée par J. Risacher, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 28 juillet 2022.

Par Notice revue et complétée par J. Risacher

SOURCES : Arch. Nat., BB 18/1441. — Arch. Dép. Indre-et-Loire, Registres d’écrou, 2Y/340-1047 ; 2Y/161-491. — Les communistes de Tours. Persécutions de police à Blois (25 avril – 22 août), Blois, Impr. de F. Jahyer, 1847, 28 p. [Extrait du Courier de Loir-et-Cher]. -Étienne Cabet, Le voile soulevé sur le procès communiste à Tours et Blois, Paris, Bureau du Populaire, mai 1846. — Les communistes à Tours, réflexions sur leur procès. Persécution de police à Blois, Blois, imprimerie de Félix Jahyer, 1846. — M. Dommanget, Auguste Blanqui. Des origines à la Révolution de 1848. Premiers combats et premières prisons, Paris, Mouton, 1969. — Jeanine Labussière, « La décennie décisive (1840-1851) », Histoire de Tours, Toulouse, Privat 1985. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Précisions données par François Fourn.

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