BONNEFOND Jean-Baptiste ou BONNEFONDS, dit aîné.

Par Notice revue et complétée par Jean Risacher

Né le 16 avril 1809 à Allerey (Saône-et-Loire). Propriétaire, traiteur à Paris. membre de sociétés républicaines et secrètes.

Jean-Baptiste Bonnefond demeurait 43 rue du Temple (VIe arr., maintenant IIIe), était membre de la section « Mort au tyran » et commissaire de quartier de la Société des droits de l’Homme. Il fut arrêté le 26 février 1834 et l’on a saisit chez lui un paquet de quinze cartouches. Le 28 février, inculpé de complot, il fut incarcéré à La Force, transféré à Sainte-Pélagie le 15 juin 1834 et libéré seulement le 26 décembre 1834 par ordre de la Cour des Pairs pour non lieu avant l’ouverture des débats. Peu après, Bonnefond demeurait 7 bis, rue Bergère (IIe arr., maintenant IXe. Lorsque Xavier Sauriac et Arthur-James Beaumont publièrent depuis Sainte-Pélagie en avril 1835 l’unique numéro de L’Égalitaire. Journal des Mécontens, ils désignèrent comme administrateur général à Paris, « chargé par nous de recevoir » les cotisations, « le citoyen J.-B. Bonnefond, rue Bergère n° 7 bis ». (Voir A.-J. Beaumont).
Bonnefond fut inculpé de provocation au renversement du gouvernement, conduit à La Force le 26 mai 1835, transféré à Sainte-Pélagie le 4 juin et fut de nouveau libéré pour non lieu le 4 juillet 1835. La SDH ayant disparu, il adhéra à la Société des Familles, puis à la Société des Saisons avec ses frères Pierre Bonnefond* et Jean-Noël Bonnefond*. D’après certaines sources, les chefs de la conspiration du 12 mai 1839 se réunissaient chez lui et la police devait avoir certaines informations ainsi que d’un éventuel départ, puisqu’elle avait alerté la police frontalière du Havre, sans être en mesure de fournir son signalement ni d’indiquer l’adresse de son restaurant.
Bonnefond fut néanmoins arrêté et inculpé. Il fit l’objet d’un dossier avec Bernard Pornin*, mais fut absent à la première audience du procès de la deuxième catégorie (13 janvier 1840) et bénéficia d’un non-lieu. Voir Barbès A.*, Bernard M.*, Blanqui Aug.*

Un Jean-Baptiste Bonnefond fut sous-lieutenant de Juillet (1830).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27011, notice BONNEFOND Jean-Baptiste ou BONNEFONDS, dit aîné. par Notice revue et complétée par Jean Risacher, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 31 juillet 2022.

Par Notice revue et complétée par Jean Risacher

SOURCES : Arch. Dép. Paris (Seine), Registres d’écrou DY4/20-4197 ; DY8/8-1339 (1834) ; DY4/27-9610 ; DY8/8-1881 (1835). — Arch. Mun. Le Havre, J 2/2, liasse 9. — Cour des Pairs, Affaire du mois d’avril 1834. Rapport fait à la Cour des Pairs par M. Girod (de l’Ain), Imprimerie royale, Paris, 1834-1836. — Cour des pairs. Procès politiques, 1830-1835, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1983 (CC 597 d1). — Cour des pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984 (CC 725), (CC 747, n° 492). — Ph. Matthey, Les membres des sociétés secrètes républicaines parisiennes sous la monarchie de Juillet, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Vigier, Paris X, 1986. — Jacques Grandjonc, Communisme/ Kommunismus/ Communism. Origine et développement international de la terminologie communautaire prémarxiste des utopistes aux néo-babouvistes, Trier, Karl Marx Haus, 1989, p. 156-157, 393-395. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Note de M. Cordillot, J. Grandjonc, R. Shapira.

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