BONNEFOND Pierre ou BONNEFONDS, dit Jeune

Par Notice revue et complétée par Jean Risacher

Né le 6 décembre 1811 à Allerey (Saône-et-Loire). Cuisinier. Membre de sociétés républicaines et secrètes.

Pierre Bonnefond était frère de Jean-Baptiste Bonnefond* et Jean-Noël Bonnefond*. Il était chef de cuisine au café Foy, rue de la Chaussée-d’Antin (Ier ou IIe arr., maintenant IXe), où Dubosc déposa de la poudre en 1836. Il fut officier au 7e Cuirassier. Membre de la Société des droits de l’Homme, puis des Sociétés des Familles et des Saisons, il fut arrêté à l’issue de l’insurrection des 12 et 13 mai, à laquelle il avait activement participé. Inculpé au procès de la deuxième catégorie, il fut condamné à 10 ans de détention le 31 janvier 1840. Il arriva à Doullens dans la nuit du 4 février. Un rapport dit de lui en mai 1840, « qu’il a été entraîné dans le parti républicain par de mauvais conseils, qu’il appartient à une famille qui ne cesse de lui donner de bons avis, et jusqu’ici [...] il les met à profit. Il est doux et sa conduite ne mérite aucun reproche ». Il fait cependant partie des dix-sept évadés du 13 septembre 1840, apparemment acquitté de ce fait par le tribunal de grande instance de Doullens le 1er octobre 1840, et signa le 10 octobre la pétition pour son codétenu Lombard*. Il bénéficia de la remise de peine du 4 octobre 1844.

Au printemps 1848, élu délégué de sa profession au Luxembourg, il fut l’un des quatre premiers signataires de la pétition des cuisiniers et pâtissiers aux membres de la Commission du gouvernement pour l’organisation du travail avec Benjamin Flotte, Eugène Saint-Aignan et Sosthène Driard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27015, notice BONNEFOND Pierre ou BONNEFONDS, dit Jeune par Notice revue et complétée par Jean Risacher, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 4 septembre 2022.

Par Notice revue et complétée par Jean Risacher

SOURCES : Arch. Dép. de la Somme, Registres d’écrous, série Yb15 (1840). — Cour des Pairs, Affaire des 12 et 13 mai 1839. Rapport fait à la Cour par M. Mérilhou, Imprimerie royale, 1839-1840. — Cour des Pairs, Affaire des 12 et 13 mai 1839. Réquisitoire de M. Frank Carré, procureur général du Roi, Imprimerie royale, 1839-1840. — Cour des pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984 (CC 725), (CC 725, 729). — Ph. Matthey, Les membres des sociétés secrètes républicaines parisiennes sous la monarchie de Juillet, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Vigier, Paris X, 1986. — J.-Cl. Vimont, Enfermer les politiques. Aux origines des régimes de détention politique (1810-1848), Thèse dact., Paris VII, 1991, 1295 pages. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Note de J.-Cl. Vimont.

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