BONNEL Pierre

Il était fils de Julien Bonnel, propriétaire et notaire à Vigeois de 1798 à mai 1840 et reprit son étude jusqu’en mai 1850. Il demanda au commissaire du Gouvernement provisoire, au début de mars 1848, la révocation du maire de Vigeois. Elle lui fut refusée. Il organisa alors une manifestation de la population contre cette décision, à l’occasion de la plantation d’un arbre de la Liberté, et se proclama maire de la localité. Les autorités firent échouer la seconde manifestation de Bonnel du 25 mars, et, le 31, il fut, avec quatre de ses amis, condamné à la prison : trois mois pour lui, quinze jours pour ses amis. Sur opposition, les peines furent réduites à quinze et huit jours. Il fut élu conseiller d’arrondissement le 31 août 1848, avec 526 voix. Il était aussi commandant de la Garde nationale. Sa profession de foi apparaît dans le journal Le 24 février du 26 avril 1849 : « ... Toutes les améliorations possibles, en vue du bien-être d’un chacun, de la communauté en général, et plus particulièrement encore de cette classe honnête et laborieuse, souffrante et indigente, si digne à tous ces titres, de toute l’attention des gens de bien et de cœur. ». Aux élections de 1849, il est arrivé à la 24e place et a obtenu 1 523 voix.
Bonnel fut suspendu pendant un an, en mars 1850, de ses fonctions de notaire, par le tribunal de Brive. Il était alors réputé socialiste.