BOULOUMIÉ Louis.

Par J.-M. Cosson

Né le 5 février 1812 à Rodez (Aveyron), mort à Vittel (Vosges) le 18 octobre 1869. Ses études au collège Royal de Rodez lui permirent de côtoyer Louis et Charles Blanc avec lesquels il conserva des relations. Brillant avocat, après avoir refusé de devenir procureur du roi à Béziers, Louis Bouloumié défendit à plusieurs reprises les républicains aveyronnais en particulier Louis Caussanel impliqué dans l’affaire dite du complot de Lyon (Rhône). C’est dans l’enthousiasme qu’il accueillit la Révolution de 1848. Lors des élections législatives il fit paraître une profession de foi dont les principes se rapprochaient des théories de Louis Blanc*. Membre de la Commission constitutionnelle provisoire qui organisa la résistance au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut arrêté et condamné à Algérie Plus. Grâce à l’intervention d’amis qui s’étaient ralliés au pouvoir impérial, sa peine fut commuée et il fut expulsé du territoire avec passeport pour l’Espagne. Installé à Barcelone, il s’intéressa à l’histoire naturelle et fabriqua un médicament contre le paludisme : la varioline Bouloumié. Malade des reins et du foie, il fut autorisé à rentrer en France en 1853 pour aller se soigner à une source encore peu connue : Vittel. Guéri, il décida d’acquérir cette source. Les premières cures commencèrent en 1857. Ce fut le début d’une grande entreprise que sa descendance perpétua au sein de la Société générale des eaux de Vichy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27287, notice BOULOUMIÉ Louis. par J.-M. Cosson, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Par J.-M. Cosson

SOURCES : Arch. Dép. Minutes des procès des résistants au coup d’État du 2 décembre 1851. — Hippolyte de Barrau, Galerie des préfets de l’Aveyron, tome 4, Rodez, Carrère, 1870.

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