BOURA Louis, Aimé ou BOURRA

Demeurant 16, rue du Poirier (VIIe arr., maintenant rue Brisemiche, IVe), Louis, Aimé Boura, militant républicain, était membre de la loge maçonnique révolutionnaire « les Amis de la Vérité » et chef de la section de la Barricade Saint-Merri de la Société des droits de l’Homme. Accusé en 1834 d’avoir dirigé avec Prouvôt* la barricade de la rue Beaubourg, il fut écroué à Sainte-Pélagie d’où il se serait évadé le 12 juillet 1835, ce qui n’est pas confirmé par toutes les sources (Caussidière). Absent de toute façon lors du procès des accusés d’avril, il fut condamné par contumace, le 23 janvier 1836, à 15 ans de détention et à la surveillance perpétuelle. C’est peut-être lui qui était en relation avec La Tribune (voir Julien Boura* avec lequel il a probablement une parenté). Curieusement, le dossier de ce condamné contumace d’avril 1834, daté de 1840, figure parmi les dossiers des accusés de la septième catégorie de l’affaire de Boulogne...
On le retrouve plus tard en exil à Londres, où il fut actif au sein de la Franc-Maçonnerie et fut élu vénérable de l’atelier de langue française « la Tolérance » en 1851. En 1852, il fut associé à la tentative de fondation de l’Union socialiste à l’initiative de Cabet*, Louis Blanc* et Pierre Leroux*.
Boura fut, avec Berjeau* et d’autres proscrits, à l’origine de la naissance de la Société fraternelle des démocrates-socialistes français, une société d’entraide peut-être d’origine maçonnique.
En 1866, il figurait sur la liste des membres en congé de la loge des « Philadelphes », ce qui implique qu’il ne se trouvait plus à Londres.