Par M. Cordillot et P.-J. Derainne
Secrétaire adjoint en juin 1848 du comité des délégués des Ateliers nationaux du XIIe arr., dont le président était Duval, Bourguignon figura à ce titre parmi les signataires d’un appel manuscrit daté du 22 juin et affiché au Jardin des Plantes. Ce texte dénonçait les efforts des milieux dirigeant pour diviser les travailleurs et les éloigner de Paris, afin de leur ravir des droits « si chèrement acquis » et invitait les ouvriers à « exiger du gouvernement, avant de quitter Paris, que leur position soit régularisée, leur existence assurée ». Il se concluait ainsi : « Pourquoi avons-nous souffert si patiemment jusqu’ici ? Vous le savez tous. C’est pour l’affermissement de la République démocratique. Courage donc encore quelques jours ; mais ne nous séparons pas, nos intérêts les plus chers seraient compromis. Patience et union ! ». L’historien Molok, s’appuyant sur un rapport du préfet de police Trouvé Chauvel affirme que ces délégués du XIIe arrondissement dominaient parmi les délégués des Ateliers nationaux qui se réunissaient au cabaret du Vieux-Chène, 69 rue Mouffetard (XIIe arr., maintenant Ve) (voirvoir Bocquet), lieu où se réunissait également, selon le Rapport de la commission d’enquête, une des sections de la Société des droits de l’Homme.
Par M. Cordillot et P.-J. Derainne
SOURCES : Arch. Nat. C 993, dossier II, 2453 et 2510. — A. I. Molok, « Problèmes de l’insurrection de juin 1848 », Questions d’histoire, t. 2, 1954, p. 83 sq. (Rapport de la commission d’enquête, tome 2, p. 209).