Né vers 1813 à Marseille (Bouches-du-Rhône), journalier ou garçon de salle dans une maison de prostitution, insurgé des 5 et 6 juin 1832.
Boutin fut victime d’une dénonciation le 5 juin 1832. On lui reprochait d’avoir appelé aux armes lorsque s’était déclenchée l’insurrection, puis de s’être livré au pillage. Il était considéré dans son quartier comme un « très mauvais sujet ». Condamné en cour d’assises de la Seine à 5 ans de travaux forcés et à deux cents francs d’amende, le 2 octobre 1832, pour pillage en bande et attentat contre le gouvernement, il fut emprisonné à Sainte-Pélagie puis transféré le 21 avril 1834 à Bicêtre, probablement en vertu d’une commutation de peine. Au cours de l’année 1833, il reçut des secours par les soins de la commission de secours pour les détenus patriotes.
SOURCES : Arch. Nat., BB18/1330, CC/616. — Arch. Dép. Paris (Seine) D Y.— Bibl. hist. Ville de Paris, manuscrit 1213. — Moniteur universel, 4 octobre 1832.— Le Constitutionnel. Journal du commerce, politique et littéraire, 3 octobre 1832.— Gazette des Tribunaux, 3 octobre 1832.— Moniteur universel, 4 octobre 1832.— J.-Cl. Vimont, Enfermer les politiques. Aux origines des régimes de détention politique (1810-1848), Thèse dact., Paris VII, 1991, 1295 pages. — J.Cl. Vimont, La prison politique en France, Genèse d’un mode d’incarcération spécifique, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Anthropos, 1993, 503 pages. — Notes de Thomas Bouchet et J-C. Vimont.