BRATIANO Joseph ou BRATIANO Jean, Constantin

Né à Pilesti (actuelle Roumanie) en 1821, mort en1891 ; publiciste et homme politique roumain présent à Paris.

Joseph Brantiano vint faire son droit à Paris en 1841 et prit une grande part aux manifestations d’étudiants et aux troubles qui précédèrent la révolution de Février. Lorsque celle-ci éclata, il regagna son pays où il devint ministre de la police, mais, après l’échec de la révolution du 21 septembre, il revint à Paris. Le 16 juin 1853, la police découvrit une presse clandestine à son domicile et les deux premiers bulletins du Comité directeur. Il passa devant les assises, au mois de septembre suivant pour ce délit, et comme prévenu d’être le chef d’une société secrète. Il fut acquitté. Affilié au comité valaque dont le siège était à Paris, il déployait une grande activité pour faire imprimer un catéchisme révolutionnaire destiné à démoraliser les soldats et les paysans de la Valachie.
Le 16 janvier 1854, il comparut en correctionnelle, avec les autres inculpés des complots de l’Hippodrome et de l’Opéra-Comique. Son défenseur Jules Favre s’efforça de démontrer qu’il n’avait rien de commun avec les hommes du peuple compromis dans cette affaire : « Mon client, Messieurs, que serait-il allé faire au milieu de cette cohue ? » Cela n’empêcha pas Bratiano d’être condamné à trois ans de prison et 3 000 francs d’amende. Au procès du complot de l’Hippodrome en novembre 1853 il avait été acquitté. En prison, il correspondit avec Auguste Blanqui*. Libéré en juillet 1856, il regagna son pays. Voir pour le complot de l’Opéra-Comique et pour celui de l’Hippodrome : [Ribault de Laugardière->37001.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27530, notice BRATIANO Joseph ou BRATIANO Jean, Constantin, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 18 août 2017.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/413, P. 1246. — Arch. P.Po, E a 78/2. —I Tchernoff, Le Parti républicain au coup d’État et sous le Second Empire, Paris, Pedone, 1901, rééd. 1906. — Gazette des Tribunaux, 7 et 8 novembre 1853, 17 novembre. — Journal des débats, 17 mai 1891, p. 3, 6e col.

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