BROSSE Ennemond

Chef d’atelier veloutier de Lyon. Le 25 février 1848, Brosse entra au Comité central lyonnais, commission qui remplaçait la municipalité orléaniste. Le 1er septembre 1848, il fonda l’Association des Veloutiers unis, installée rue de Lorette, qui, en février 1849, obtint du gouvernement un prêt de 200 000 francs. D’après les statuts, le fonds social était représenté par la souscription des associés, soit 1 000 francs par métier, sur laquelle un premier versement de 50 francs devait être fait immédiatement, un second, d’égale somme, six mois plus tard, le surplus, soit 900 francs, devant être retenu à raison du dixième du montant de façon. Les prix de façon étaient fixés par le conseil d’administration, élu par les associés. Ils étaient rigoureusement égaux pour tous les associés. Un fonds indivisible et non remboursable était constitué par des retenues sur les prix de façon. On reconnaissait, là, la formule d’association de Louis Blanc.
La société commença avec 284 adhérents, le 15 mars 1849. En fait, elle ne put donner de travail qu’à 131 d’entre eux. Elle échappa aux mesures coercitives que le général de Castellane prit à l’encontre des associations ouvrières lyonnaises au lendemain du coup d’État, grâce à une protestation de Brosse enregistrée par les journaux, et affirmant que son association n’était pas une organisation politique. Elle végéta jusqu’en 1857, date à laquelle elle fut liquidée.
Ennemond Brosse avait été arrêté, puis relâché faute de preuves, après l’insurrection lyonnaise du 15 juin 1849. Voir Chardonnet Jean-Claude*, Martin Félix*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27697, notice BROSSE Ennemond, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Jean Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, Paris, Fédération Nationale des coopératives de consommation, 1924, tome I.

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