BRULEY Marie-Élisabeth

Née à Ménilmontant (Seine) en 1827. Artiste peintre. Atteinte de paralysie congénitale, Marie-Élisabeth Bruley avait la jambe gauche inerte. Son frère était prêtre de l’Église française et rédacteur d’un journal sous le nom de Julien Le Rousseau* (voir aussi Bruley*). Elle fréquentait le club des Montagnards de Belleville, où elle conduisit l’abbé Chatel. Un mois avant l’insurrection de Juin 1848, elle arma les fils du concierge pour défendre sa maison et, au début du mois de juin, elle fit coucher chez elle un officier du 48e régiment de ligne qu’elle aurait débauché. Lors de l’insurrection, elle installa dans la cour les insurgés qui voulaient faire de la poudre et les aida à fuir par-derrière l’immeuble quand les troupes s’emparèrent des barricades de la chaussée de Ménilmontant où elle demeurait. Elle avait installé aussi une ambulance chez elle et soigné, avec le concours de sa mère, cinq ou six insurgés blessés. Puis, lors de la fouille de la maison, les soldats ayant annoncé que si l’on trouvait quelque chose l’on fusillerait tout le monde, elle avait jeté armes et munitions dans les latrines. Arrêtée sur dénonciation anonyme, elle fut libérée par ordre du général Cavaignac, du 2 septembre 1848, sur l’intervention de Victor Considerant. Voir Bouvet Pierre*, Bruley*, abbé Chatel*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27732, notice BRULEY Marie-Élisabeth , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 426.

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