BRUN Gilbert

Socialiste de Thiers (Puy-de-Dôme), seule ville du département qui se soit émue lors du coup d’État, Gilbert Brun y anima la résistance en décembre 1851, en compagnie du docteur Laschamp, qui, lui, n’était pas socialiste.
Condamné à la transportation, Brun en fut dispensé pour cause de maladie. Il continua sa propagande « démagogique ». Considéré dans les rapports de police comme très dangereux, il échappa cependant à toute arrestation, car il était « aussi rusé qu’intelligent ». En 1858, il était à la fois perruquier et fabricant de couteaux, la chose n’ayant rien d’anormal à Thiers, souvent en déplacement la nuit, « à l’appréhension des honnêtes gens ». Le sous-préfet cherchait à se débarrasser de cette « canaille ». Brun semble, aux yeux de l’autorité, avoir été l’organisateur d’une sérieuse grève d’ouvriers papetiers, en 1858, et fut poursuivi en application de la loi de sûreté générale. Il y eut d’autres grèves à Thiers de 1866 à 1871 ; le rôle de Brun dans ces dernières grèves n’est pas prouvé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article27744, notice BRUN Gilbert, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Puy-de-Dôme, M 129.

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