Né à Villiers-sur-Suize (Haute-Marne) le 12 octobre 1811, mort vers 1885 ; organisateur des manifestations démocratiques dans la région de Neufchâteau (Vosges).
Négociant à Mirecourt (Vosges), puis à Neufchâteau, où il s’établit comme brasseur, rue Neuve. Conseiller municipal après la révolution de Février, Buffet était, dès le mois de mai 1848, à la tête de toutes les manifestations démocratiques de la région de Neufchâteau. Jusqu’au coup d’État, ce fut lui qui organisa la commémoration du 24 Février. Le ministère de l’Intérieur croyait savoir de lui, dans l’été 1851, qu’il était affilié à la Propagande démocratique et sociale. (Voir Dubois Jean-Baptiste). En 1852, la Commission mixte des Vosges le condamna donc à l’éloignement momentané, peine commuée en surveillance politique à Neufchâteau.
Le procureur de la République de Neufchâteau disait de lui en 1852 : « Opinions démocratiques trop avancées (démagogue). D’un caractère doux mais un peu vif, bon père de famille et bon époux. »
Buffet ayant été autorisé à se rendre à Nancy en 1853, le préfet de la Meurthe signalait au préfet des Vosges sa présence à une « réunion démagogique, qui a eu lieu chez un des socialistes exaltés de cette ville ».
Sa brasserie ayant périclité, Buffet devint voyageur pour une maison de Nancy, puis pour une fabrique de glucose de Lunéville. Cela n’empêchait pas la police de le surveiller étroitement encore en 1858. Peut-être se fixa-t-il alors avec sa famille pour un temps à Lunéville ?
En 1885, sans fournir de pièces justificatives à l’appui de sa requête, un certain Henri, Stanislas Buffet, demeurant à Neuville-sur-Fave (Vosges) demandait la réversion en sa faveur de la pension de 400 F allouée à son père décédé récemment, comme à une victime du coup d’État. Henri Buffet était plus que probablement le fils de Pierre Buffet.
SOURCES : Arch. Dép. Vosges, 8 M 10, 8 bis M 4, 8 bis M 5, 8 bis M 20, 8 bis M 24, 12 M 12.